Vagues invisibles par Garcia
J'avais confiance en Pen-Ek Ratanaruang en me lançant dans ce film. C'est que j'aime assez bien ce réalisateur thaïlandais, mais surtout, son précédent film, Last Life in the Universe, déjà avec Tadanobu Asano en acteur principal et Christopher Doyle en chef op était plein de promesses. C'était un film contemplatif un peu vide mais pas totalement dénué d'intérêt, tout de même assez sensible, peut-être un peu trop mou. Alors j'espérais que Vagues invisibles partirait sur cette base et serait plus abouti.
Grosse déception. Non seulement il reprend les défauts de Last Life in the Universe mais en plus il en rajoute. Le début est un peu nase, pas très clair, Asano a l'air fatigué. Puis on embarque pour une croisière entre Hong Kong et la Thaïlande, où le procédé contemplatif devient un peu intéressant en créant des situations surréaliste. Mais ça ne prend pas totalement, les tons bruns et verts sont fatiguants, il y a bien un personnage d'originale qui arrive, mais elle est d'une grande fadeur. Et ça ne s'arrange pas à Phuket, ça reste moitié sympa moitié super morne et là l'histoire se met en place. Au bout d'une heure vingt, il était temps.
On se rend compte à ce moment là qu'en fait le personnage qu'on suit depuis le début est complètement antipathique, que son histoire est inintéressante et ne tiens pas vraiment debout, en gros que ça ne valait pas le coup de nous le montrer autant. C'est un peu une trahison, d'autant plus que la conclusion est nulle et ne sauve rien. On sait que Ratanaruang tient à ses intrigues de polars, mais là il aurait pu s'abstenir, ou en pondre une un peu moins bête.
Au final, il ne reste pas grand chose à se mettre sous la dent, et ce sont plus des poncifs de films asiatiques contemplatifs de festivals qu'autre chose.