"Vaiana 2" ne s'éloigne pas véritablement des rivages de son prédécesseur. Là où le premier volet s’érigeait en mosaïque référentielle, convoquant les grandes heures du studio et en se les réappropriant, ce nouvel opus semble figé dans la structure narrative copiée du premier, peinant à offrir une profondeur thématique ou une réelle évolution à ses personnages.
L'intrigue, calibrée comme un manuel, déroule son aventure sans richesse, et les promesses d’un souffle épique s’évanouissent dès l’acte d’ouverture, longuet et dépourvu d’enjeux novateurs.
Les antagonistes, eux, se dissolvent dans une tempête métaphorique, au propre comme au figuré. Les blagues tombent à plat, et les personnages, anciens comme nouveaux, peinent à captiver.
Pourtant, l’œuvre éclate de splendeur dans sa dimension visuelle : les avancées technologiques se mêlent aux réminiscences mythologiques, de la majestueuse palourde géante à l'onirique traversée du tunnel arc-en-ciel, offrant une richesse esthétique qui fascine et subjugue. Mais cette magnificence graphique, aussi éclatante soit-elle, se heurte à l'inertie d’un récit figé dans l’écho de son prédécesseur.