Valdez tout court pour la France alors que le titre original signifie "Valdez arrive", ce qui est plus perspicace par rapport à l'histoire.
C'est un western parfois bancal mais qui parvient à nous accrocher jusqu'à sa fin. Réalisé par Edwin Sherin qui a peu travaillé pour le cinéma, son film a des airs de production italienne car le tournage à lieu sur celui des westerns transalpins.
On suit le parcours d'un shérif américain d'origine mexicaine qui tue un innocent, certes en légitime défense, il veut dédommager sa veuve (une indienne enceinte dont tout le monde s'en fiche), il va voir le principal responsable de la fusillade, un homme et ses sbires qui terrorisent le coin. Le shérif va subir une terrible humiliation, et cet ancien Tunique Bleue qui a notamment fait la guerre contre les Apaches va vouloir se venger.
S'en suit une vengeance implacable, cela reste assez basique mais ce western parvient à dégager une certaine sécheresse, ponctué par des accès de violence.
Burt Lancaster est comme d'habitude excellent, le seul point négatif c'est qu'il n'a pas vraiment l'allure d'un Mexicain d'ailleurs il est mal maquillé avec un fond de teint grossier (c'est un peu dommage). Les autres rôles sont tous bien campés, et le final qui aurait pu s'achever sur un éclat de violence surprend par son ton désabusé.
Sans être époustouflant, Valdez vaut le coup d’œil.