J'ai rarement vu un film si fatiguant. Je suis conscient que l'on accule beaucoup cette nouvelle production de besson, mais la plupart la sauve sur un point : son univers visuel créatif . Et bien j'ai rarement été témoin d'un tel vide d'inspiration. C'est bien simple, on dirait que chaque visuel a été designé par un jeune geek dépourvu de culture, improvisant sans réflexion dans le coin d'une feuille canson, distribué par charité chrétienne au concours d'entrée des beaux-arts. C'est tout bonnement insupportable et désagréable à regarder. L'incohérence de l'univers est hypnotisante, cela va du lighting totalement illogique et faux, au matte-painting fourre-tout et hasardeux.
Prenons l'exemple de la station Alpha, qui n'a... aucune forme, on demanderait à n'importe quel artiste-designer de devoir la synthétiser en guise de logo, qu'il en serait incapable. C'est une agglomération de détails inintéressant qui tentent de paraître complexes et ingénieux. Une grande illusion, s'arrêtant à l'arnaque.
"Arnaque" je peux paraître rude, mais c'est pourtant du pur Besson : lorgner sur les idées marquantes de l'histoire du cinéma, pour les mixer vulgairement entre-elles dans le but de donner un effet novateur a un produit cheap et écœurant.
C'est un peu comme Macdonald, vous vous retrouver à bouffer un hamburger dégueulasse car l'emballage promettait un produit digne de la plus haute gastronomie parisienne.
L'histoire suit le même filon, elle est inintéressante et d'un classicisme affligeant. Le tout est "embellie" de personnage irritants, sans aucunes saveurs et sans aucunes écritures. C'est à ce stade que Besson a battu son propre record de nanardise, car en plus d'avoir une intrigue plus plate que le dernier MacBook Air, il ne parvient même pas à y trouver un dénouement logique, l'ennui laisse place à l'abasourdissement tant les incohérences de l'intrigues agressent notre bon sens.
Cependant, Je ne cracherais pas sur Dane Dehaan et Cara Delevigne, car ils sont les symptômes d'une écriture immature et gamine. Il faut se dire que le résultat de leur prestation à l’écran était le cahier des charges bien rempli de Besson, alors ça en dit plus tôt long je trouve...