Il y a quand même une scène qui, je le pense, est symptomatique de la nullité abyssale de ce film. Valerian et Laureline se trouvent avec le commander devant le groupe de Pearl. Les Pearls racontent leur histoire (c'est très cinématographique, Luc), le commander réplique que ce sont des fadaises et ordonne aux deux compères d'arrêter les Pearl. Valerian décide d'assommer le commander, donc de prendre leur parti. Dans la minute qui suit, Laureline et lui débattent de savoir si il est pertinent de leur donner la petite bestiole, Valerian arguant... De sa loyauté de soldat envers la fédération, alors qu'il vient de mettre à terre un de ses supérieurs.


Pour être franc, j'ai bien aimé les décors, et y a des idées sympas dans la forme diversifiée de certains vaisseaux. peut-être que certains sont des plagiats d'autres films de SF, mais en ce qui me concerne je les trouve sympa, notamment le vaisseau provoquant l'apocalypse au début du film.


C'est bien au niveau du scénario que le film est une infâme purge. De belles images ne font pas une histoire, on le rabâche à chaque sortie de ses films mais j'imagine qu'il est au-dessus de ça.


Nous avons une histoire tirée par les cheveux où Luc nous explique que les génocides c'est pas bien et même que c'est mal, mais enfin, Luc, nous ne t'avons pas attendu pour le savoir. La sous-intrigue de la conquête de Laureline par Valerian est grossière et gênante, ce dernier adoptant des comportements de forceur très limite. Il peut être un personnage limite sur ce point, mais ici nous ne voyons aucune finesse particulière concernant la gestion des personnages, ni aucune subtilité.


Pauvreté des situations, la scène où Valerian sauve Laureline des griffes d'une race pas très maligne par exemple pour prouver qu'il s'intéresse à elle et pauvreté des personnages - Valerian est et restera une caricature tout le long du film, les gentils sont gentils et les méchants pas très gentils, bref y a pas grand chose qui vient sauver du naufrage cette bouillie intersidérante.


D'autant que les décors, si certains sont sympatoches (le fond de la mer où ils vont récupérer la méduse), ils sont néanmoins soit attendus (la race robot qui fait des composants électroniques, waouh mais tu es trop fort Luc !) soient complètement bâclés (le passage où Valerian se bat pour sauver Laureline se déroule dans un cadre où les décors sont marrons et presque lisses, donnant l'impression que les décorateurs, réalisateur et spécialistes des effets spéciaux ont complètement oublié de s'en occuper). Soit n'apportent aucune innovation, n'exprimant ainsi aucune créativité. Nous sommes censés avoir mille planètes (ce qui, entre parenthèses, ne représente pas grand chose au niveau interstellaire), mais nous n'avons que des redîtes d'environnements vus et revus, Luc n'apportant rien de particulier à cet univers.


Une note pour les CGI: ils se voient vraiment trop. Je comprend la nécessité de faciliter le travail autour des décors variés et pas faciles à mettre en place. Mais un peu de matière, un peu de rondeur, sont vraiment bénéfiques pour donner du corps à l'ensemble, et il y avait largement le budget.


Trop de paresse dans tout, donc. Une histoire chaotique qui raconte des trucs mille fois vus et dont le ressort dramatique s'appuie sur des indics qui se trouvent comme par hasard au bon endroit quand on en a besoin alors que la base est pratiquement une planète (ça s’appelle une facilité, Luc), des personnages inutiles à l'intensité dramatique proche d'un bal musette à six heures du mat' (comme Bobble), des héros au charisme écrasé par une méduse (c'est qui le type qui joue Valerian ?), j'en passe et des plus nazes.


Luc ne déçoit aucun de ses détracteurs, c'est qu'il commence à prendre l'habitude, le bougre.

Bung
2
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le 31 mai 2024

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Bung

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