Ce film (ou en tout cas son revisionnage) m'aura permis de comprendre une chose : l'explication de mon désamour pour Luc Besson et sa filmographie. Pendant très longtemps, je me suis rendu compte, film après film que je n'accrochais jamais avec ses propositions, au point d'être agacé, de partir négatif de principe et, pour finir, par ne pas aimer de principe. Quand j'ai commencé à revoir la filmographie du réalisateur, je partais donc assez négatif et pourtant, j'ai fini par me rendre compte que je ne détestais pas tous ses films. Si je continue de ne pas accrocher la plupart du temps, j'ai fini par comprendre : J'ai un problème avec la forme et Valérian en est le parfait exemple.
En fait, je me rends compte que j'aime la plupart du temps les idées (même sur des films auxquels je n'ai vraiment pas accroché, je trouve le fond du scénario plutôt sympathique), mais il y a toujours quelque chose qui me bloque. Une nouvelle fois, ici, si j'aime plutôt l'histoire de base intéressante et les personnages intéressants, leur développement et les choix faits en termes de réalisation me laissent plus perplexe. La partie technique est plutôt intéressante, mais j'ai souvent du mal à accrocher aux choix visuels. Sur le cas de Valérian, une chose qui m'a particulièrement déplu, c'est le choix du casting. Si Dane DeHaan arrive à sauver les meubles (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, il est loin d'être exceptionnel.), le cas de Cara Delevingne est... Disons, qu'il va vraiment falloir qu'on se mette d'accord sur le fait que les mannequins ne sont pas des actrices et, c'est particulièrement le cas pour elle...
Valérian sera un réussite plus que mitigée et le film arrivera à peine à rembourser son budget initial. Une très mauvaise nouvelle pour europa corp qui misait beaucoup dessus et se verra obligée de réduire largement les budgets des films suivants... Le film reste intéressant à voir et n'est pas aussi mauvais que le souvenir que j'en avais ; ça n'en fait, malheureusement, pas un bon film non plus.