Le Space Opéra français est décerné à l'adaptation de l'univers de la série de bande dessinée française Valérian et Laureline scénarisée par Pierre Christin et dessinée par Jean-Claude Mézières, notamment du sixième album, L'Ambassadeur des Ombres, publié en 1975. Ecrit, produit et réalisé par le nabab du cinéma français Luc Besson (Le Grand Bleu, Lucy) via sa société de production EuropaCorp. Cette première adaptation directe de l'œuvre fondatrice de la BD de science fiction moderne est un déferlement d'action et d'imaginaire, emportant au passage le titre du plus gros budget du cinéma français. Valérian et la Cité des Mille Planètes raconte la course contre la montre des agents spatio-temporels, Valérian et Laureline pour sauver la planète station spatiale, Alpha, où les races extraterrestres se côtoient en paix ; d'une terrible machination guerrière. L'œuvre visuellement époustouflante à de quoi séduire surtout avec le duo Valérian et Laureline interprété par les jeunes acteurs Dane DeHaan (Chronicle, Metallica : Through the Never) et Cara Delevingne (Pan, Suicide Squad) avec dans les seconds rôles Clive Owen (Inside Man), Rihanna (Battleship), Sam Spruell (Legend), Kris Wu (xXx : Reactivated) et les apparitions formidables de stars comme le déjanté proxénète Ethan Hawke, Herbie Hancock, Alain Chabat, Rutger Hauer, Mathieu Kassovitz et John Goodman (en V.O).
Ceintures !
Au 28ème siècle, la planète des Pearls, une peuplade harmonieuse et pacifique, explose sous l'impact d'un cataclysme provoqué par l'homme. Trente ans plus tard, les agents spatio-temporels Valerian et Laureline sont envoyés dans un souk virtuel comportant un million de boutiques. But de leur mission: récupérer un précieux émetteur convoité par le Ministre de la Défense. L'objet doit ensuite être livré au commandant Arun Filitt, dirigeant de la station orbitale Alpha, qui abrite 17 millions d'individus issus de partout dans l'univers. Or, une force obscure d'origine nucléaire menace l'existence paisible de cette Cité des Mille Planètes. Partagés entre les ordres stricts reçus par Filitt et leur sens éthique, Valérian et Laureline, amoureux à couteaux tirés, vont tenter d'identifier la source de cette menace.
Bienvenue sur Alpha, la Cité des mille planètes.
Pendant les soixante premières minutes fracassantes de cet opéra intergalactique Français, véritable orgie d'effets visuelles et de trouvailles fantaisistes m'a réconcilié avec le réalisateur mégalo, Monsieur Luc Besson dont j'avais quitté les sorties salles depuis Jeanne d'Arc !
Vingt ans après le Cinquième élément, Besson rend hommage au classique de la BD qui l'avait déjà inspiré. Il joue sur les plates-bandes de Star Wars et d'Avatar avec son dernier né, une œuvre survoltée d'une ambition démesurée qui se regarde comme un gigantesque trip hallucinogène. Évidemment le voyage est principalement sensoriel, l'histoire n'a pratiquement aucun intérêt et le discours sous jacent d'une naïveté affligeante sur la non-violence, l'écologie et l'amour salvateur qui est propre à Besson.
Finalement on ne peut qu'encourager ce cinéma à grand spectacle et au gros budget qui ose et qui prend des risques à une époque aseptisée dominée par les suites et les remakes.
Dégager les pigeons !