Valse avec Bachir par Lonewolf
Film d'animation, autobiographie, docu-fiction....
Valse avec Bachir (qui tire son nom apparemment improbable d'une séquence bien précise et visuellement forte) mélange les genres pour mieux frapper son public, qui encaisse déjà un choc visuel dès l'ouverture, avec cette meute de chiens enragés et ce style graphique très réaliste, proche du jeu vidéo sans pour autant aller jusqu'à l'image de synthèse, et qui se mélange parfois aux images réelles (ce qui ne fait que renforcer le choc).
À travers la quête de souvenirs d'Ari Folman, nous vivons en accéléré la guerre du Liban et les horreurs qui l'ont accompagnée, le trauma des personnes présentes, qu'il s'agisse de soldats ou de journalistes, dans des séquences fortes, parfois à la limite de l'halluciné, à l'image de celle qui donne son titre au film, ou de la seule réminiscence qu'Ari a du conflit au départ.
On prend la guerre de plein fouet et ça fait mal, jusqu'à la séquence finale, le paroxysme d'un conflit meurtrier, une séquence soutenue par l'utilisation finale des images d'archives...
Valse avec Bachir est une auto thérapie pour son réalisateur (et il en est assez conscient, au vu des dialogues utilisés au départ alors qu'il discute avec Boaz, autre vétéran, de son cauchemar), ainsi qu'un pan d'Histoire, et une œuvre forte.