Après un passage par l'Espagne, Grémillon tourne un film français ..., en Allemagne (il existe une germaine version, comme c'était fréquent à l'époque dans les co-productions). L'intrigue est celle d'une opérette, on y fredonne d'ailleurs pas mal, à la cour de Bavière. Un imbroglio sentimental tout à fait charmant que répare une certaine Elisabeth (si, si, la future Sissi). Certes, c'est fort désuet et bien loin de la production "sérieuse" du cinéaste dans les années à venir. Mais la chose est virevoltante, à l'image de ce que Lubitsch faisait au début des années 30, et parfois légèrement impertinent. Henri Garat, grand séducteur du moment, quasi l'égal d'un Gabin, cabotine avec grâce devant une Renée Saint-Cyr au charme coquin. Une amusante commande pour cet immense réalisateur qui s'acquitte de sa tâche avec doigté.