I swear, you're like a werewolf !
Les projets Kickstarter pullulent, et le résultat n’est pas toujours à la hauteur des espérances, mais heureusement pour nous (et vous), Vamp U se classe parmi les petites perles de l’humour horrifique, et GRAND DIEU pour une fois ne nous cause pas de zombies ! D’ailleurs il ne faudrait qu’un pas pour que l’on fasse le rapprochement entre le titre de la bobine et celui de Zombie U sorti sur Wii U.
Imaginez Wayne Gretzky (rien à voir avec le joueur de hockey), un vampire devenu prof ainsi qu’impuissant (vampiriquement parlant) après avoir tué par mégarde sa belle et tendre 300 ans auparavant. Mais voilà qu’une jeune étudiante ressemble comme deux goûtes d’eau à celle-ci et lui redonne soif, jusqu’à ce qu’il la transforme et qu’à son tour elle décide de transformer le monde entier, enfin la moitié, l’autre servant de bouffe.
Gros atouts pour Vamp U, le casting est génial, tout comme l’humour terriblement efficace. Adam Johnson est à mourir de rire et baigne dans son rôle comme un rôti dans son jus, Gary Cole est tout aussi hilarant en psy qui tente depuis des années à lui redonner sa libido vampirique, et Maclain Nelson et Matt Mattson forment un duo de lycéens tueurs de vampires qui fonctionne du tonnerre, renvoyant inévitablement à la belle époque de Buffy.
Les répliques font mouche, l’humour est con sans non plus virer en-dessous de la ceinture ou dans le sadique anale, ce qui est plutôt un bon point, et le running gag de la guitare pétée de Gretzky fera partie des petites choses qui feront succomber les spectateurs au charme de cette gentille comédie presque tout public. Presque tout public car évidemment ça saigne, un film de vampire exempt de sang ferait pâle figure, mais tout cela reste néanmoins purement dans le décor, privilégiant les rires au gore facile. En somme on se retrouve donc avec un produit pour ados, mais avec un humour suffisamment efficace pour ne pas se limiter qu’à ce jeune public et plaire aussi aux plus vétérans du genre.
Vamp U réussit à peu près partout où il s’engage, et vient nous rappeler que le concurrence n’est qu’assez peu solide, si ce n’est évidemment Suck, qui lui-aussi avait du mordant. Il lui aurait manqué un zeste de « je ne sais quoi » pour qu’il devienne le Shaun of The Dead à canines, mais pour une production indépendante il se hisse déjà haut, et ce ne sont pas les accrocs du genre qui s’en plaindront !
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