Fright night.
Indubitablement, le cinéma foutraque m'attire plus que de raison, je n'avais jamais vu ce "Fright Night" et n'en connaissant que les grandes lignes - on va dire que les vampires ça va, on connait par...
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le 19 avr. 2013
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---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série de critique. Tu es ici au douzième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici : http://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux aller directement au deuxième paragraphe. Bonne soirée. ---
Le film d'hier m'a mis dans une colère boudeuse. Je suis lasse de tous ça, lasse des vampires et de ma stupide volonté de mieux les connaitre. A quoi bon puisqu'ils se révèlent à chaque fois décevant ? En plus à ce rythme, je ne sais pas quand le traitement portera ses fruits, et que je pourrais réellement me déclarer spécialiste de vampire. Comment cela pourrait-il marcher si je loupe une séance sur deux et que celle que je vois ne sont que des films brumeux et boiteux ? J'allais tout abandonner et remplacer mon traitement par un bon cachet contre le rhume, puis j'ai regardé la tablette de médicament qui me restait à prendre et j'ai été prise de remords. Arrêter au beau milieu des années 80, alors qu'il y a encore tant de films mythiques, des grands acteurs à enfiler les canines longues, de grands cinéastes a filmer les ombres, quelques titres légendaires et des genres encore inexplorés par l'immortel buveur de sang. De la romance, de l'action, de l'humour. Je ne peux pas m'arrêter alors que j'ai fait le plus dur. Et alors que ma conviction s'affermit, une nuit s'écoule à nouveau sans que je regarde de film. A nouveau je n'avais pas le contrôle de mon corps, mais cette fois j'ai quelques souvenirs brumeux. Ils m'effraient un peu et je préfère tenter de les oublier. Ce n'était peut être qu'un cauchemar.
Ce n'est donc que la nuit suivante que j'ai pu regarder Vampire, vous avez dit vampire ? Et alors avant que j'aille plus loin : sérieusement, c'est quoi ce titre français ? Qu'est ce que vous avez essayé de faire les gars ? Je sais de quoi je parle car j'ai regardé, faute de choix, la version française. Le titre original est Fright Night, c'est le nom de l'émission préférée du personnage, on l'entend pas loin d'une dizaine de fois, et à chaque fois vous traduisez "nuit d'horreur". Soit. Mais alors pourquoi vous avez pas appelé le film Nuit d'Horreur bon sang de bois ?! Il est ou le type qui réfléchit dans l'équipe ?
Bon bref, je vais passer sur ce que les français on fait de ce film, parce qu'entre cette traduction minable et l’interprétation très médiocre des doubleurs, il y aurait de quoi faire couler... de l'encre. Nous voici donc dans un film plutôt parodique sur lequel je portais de grands espoirs, que ce soit par cet aspect justement parodique, qui ne m'a pas déçue la dernière fois que je l'ai rencontré avec le Bal des Vampires, ou par son simple titre qu'on m'a vendu comme un film exceptionnel. C'est donc les yeux grands ouverts et pleins de curiosité que j'ai découvert ce culte du mauvais gout des années 80. Le film sort au beau milieu des années 80, et j'ai vérifié plusieurs fois si il n'avait pas été fait à posteriori comme une parodie de l'époque. Waw. Ces coupes de cheveux, ces vêtements, même les caractères des personnages puent les années 80. Entre le vampire-sourire-colgate et la mère-passion-tricot, en passant par le personnage principal qui est une copie de Marty Mc Fly... C'est assez dur de garder son sérieux et de se projeter dans l'histoire. J'y crame une bonne partie de mes rétines avant d'entrer réellement dans le cœur du film. Sans casser des briques comme on me l'avait promis, le film est regardable. Il ne présente pas de prouesse technique exceptionnel ni de réflexion de mise en image ou de son extrêmement poussée, mais l'histoire est accrocheuse et les personnages attachants. J'ai pas trop bien compris pourquoi le type de la fin finalement était pas humain et se transforme en geyser vert, mais comme ça n'a pas l'air de questionner qui que ce soit je passe outre. J'ai beaucoup aimé le travail beaucoup plus approfondi que ce que certains films de la Hammer avaient déjà essayé de faire, sur le fait que le vampire est tellement une légende que si il existait réellement personne n'y croirait une demi-seconde. L'application des moyens de s'en débarrasser au petit bonheur en s'appuyant sur les bouquins et qui s'avèrent marcher m'a plutôt séduite et questionne non pas le mythe mais les précédents films qui ont été faits de manière assez brillante. J'ai beaucoup pensé à Ed Wood (le film de Tim Burton, qui met en scène Bela Lugosi, qui avait lui-même interprété Dracula #toutestlié #théorieducomplot) face au personnage du vieux présentateur d'émission horrifique sur le déclin, qui re-découvre toutes les histoires qu'il a raconté machinalement et sans y croire pendant des dizaines d'années. Le truc de devoir y croire pour réussir à repousser le vampire est très américain mais marche toujours très bien, et si on occulte la coupe ridicule du personnage féminin, on aurait presque pu avoir un très bon film. Mais j'ai trop eu le générique de Ghost Buster dans la tête tout le long du métrage pour le classer plus haut que "film sympa".
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Créée
le 23 nov. 2016
Critique lue 329 fois
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