L'idée de départ — un reportage sur la communauté vampire de Belgique — est amusante, d'autant que le réalisateur n'a pas fait durer son film plus qu'un match de football, et préféré l'option comique à l'option sanglante — du côté de "C'est arrivé près de chez vous" plutôt que de "Rec".
L'adolescente en pleine crise qui s'habille en rose, les avantages de la Belgique détaillés par Georges, la guerre des voisins, l'accent « incompréhensible » de Sharon / Sherman, la fierté du vampire qui a fait de la figuration dans "le Cuirassé Potemkine" : l'humour de "Vampires" peut faire mouche, quand il porte un regard satirique sur le monde des humains. Il est nettement plus ennuyeux, car plus convenu, lorsqu'il consiste uniquement en répliques ou en situations cyniques : on sent, jusque dans le jeu de certains acteurs (Paul Ahmarani en tête), l'inspiration de "C'est arrivé près de chez vous", film qui en 1992 était original.
Et une fois déclinées toutes les situations de la vie quotidienne d'un vampire : les vampires à un dîner, les vampires pendant leur sommeil, les vampires aux pompes funèbres, les vampires en soirée, les vampires à l'école, les vampires au travail…, on se rend compte qu'il manque au film une ligne directrice — c'est souvent le cas des faux documentaires. Comme le jeu des acteurs et le travail du réalisateur n'ont rien pour retenir l'attention, on n'a affaire qu'à un film vaguement plaisant.