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What We do in the Shadows, film-documentaire parodique au budget modeste (1.6 millions de dollars), apporte une fraîcheur bienvenue dans la masse de conformisme que l'on peut voir aujourd'hui. Film néo-zélandais écrit et réalisé par Taika Waititi (Eagle vs Shark) et Jemaine Clement (acteur du fameux Tongan Ninja), ce mockumentary met en scène la vie de quatre vampires -Viago, Vladislav, Deacon et Petyr- vivant en collocation dans la charmante ville de Wellington. Et les vampires, eux aussi, connaissent les joies et peines de la vie en communauté, d'autant plus qu'ils sont tous à des âges différents (entre une centaine d'années et quelque huit mille ans). Le petit groupe recueille un jeune vampire fraichement mordu par Petyr, Mike, et son ami humain Stu. Entre tentatives désespérées d'entrer en boîte, repas sanglants, bataille entre créatures fantastiques et conquête de la technologie, la vie devient mouvementée...
What We do in the Shadows est un concentré de fou rire et de situations rocambolesques liées à la condition vampirique des protagonistes. Entre batailles aériennes, disputes autour des tâches ménagères et discours face caméra, le film balaye avec brio les clichés sur vampires et loups-garou. Jemaine Clement dans le rôle de Vladislav the Poker est particulièrement hilarant. L'accent pseudo-germanique que prennent les acteurs est à mourir de rire et tout le film fourmille de passages cultes. Les costumes sont assez réussis, l'ambiance crade et glauque de la collocation est parfaitement dans le ton et les effets spéciaux sont somme toute assez honnêtes. Alors oui, la lévitation fait un peu cheapos, c'est voulu.
Le format documentaire est parfaitement adapté, donnant à voir les vampires comme des grands dadais, se disputant et médisant face caméra. Le tout est fort bien géré avec l'insertion d'encart textuelle pour expliquer la situation des membres du tournage. Le film contient un peu de sang sans s'empêtrer dans le gore à excès.
Adoptant un ton décalé bienvenu, ce documentaire vampiresque a de quoi ravir les amateurs du genre. Drôle à tout moment, ce petit ovni présente son sujet de manière originale et décalée et mériterait une bien meilleure visibilité.
Remise en forme, 24/04/2015.