Une série B russe plutôt honnête malgré quelques tics de réalisation putassiers et une intrigue convenue. Le réal aime aussi à s'attarder sur les formes plantureuses de l'actrice principale, encore une fermière au physique de mannequin qui fait un peu déplacée dans cet environnement. Au niveau paysages justement le film se distingue par ses arrières plans naturels grandioses qui confèrent un charme féerique à l'ensemble tout en rappelant constamment le grand isolement des personnages.
Certains costumes en toc par contre paraissent un peu trop factices mais ce sont surtout les scènes d'action rushées qui font le plus tache. En voulant ne pas faire cheap le réal réduit ses scènes d'action à peau de chagrin tout en sur-utilisant les effets de montage à 2 balles pour tenter d'y mettre du rythme. Le schéma scénaristique fait dans le classique en piochant dans les fondamentaux du film de vampire et de tous les poncifs et autres personnages stéréotypés qui vont avec. On ne peut pas dire que ce soit une relecture très novatrice du mythe mais ça reste un film de genre référencé et qui ne cherche pas plus loin. Ce classicisme est à relativiser puisqu'il s'agit d'une adaptation d'un roman paru d'ailleurs quelques décennies avant le Dracula de Stoker, mais le plus piquant réside dans le nom fameux de l'auteur : un certain Tolstoï, cousin éloigné de Léon, comme quoi on aimait bien taquiner la plume dans la famille.