Le charme discret des Hurlements
Toutes les ménagères du grand écran le savent, le pot au feu, la soupe et autres medleys aiment nous faire mijoter sans forcément parvenir à devenir savoureux.
Van Helsing possède un passif légendaire grâce à la Hammer, son spectre d'action est impressionnant, ici on passe de Mister Hyde au loup-garou, on contemple deux secondes les délicieuses épouses de Dracula avant de monter sur le dos bienveillant de la créature de Frankeinstein jusqu'au fameux bal des vampires afin de conclure sur Underworld au pays de narnia.
On plonge dans le lourd mais je suppose que les gens cherchant la subtilité connaissaient le pitch ou la filmo de Stephen Sommers afin d'éviter d'ajouter cette œuvre à leurs grandes déceptions.
Stephen adore les blocbusters parfumés au nanar et au vu de l'importance de son budget, pardon, de son sujet, il ne risquait pas de se priver.
J'avoue son désir de surprendre est déroutant, j'imagine mal le Abraham Van Helsing de Bram Stoker, descendre du premier vrai chasseur digne de ce nom : un imposant lycanthrope noir.
J'avoue j'ai également un sérieux problème d'affection pour les lycans.
Lorsque j'ai offert ma première pièce de dix franc à la borne d'arcade de Darkstalker je l'ai fait pour une seule chose : Gallon.
Le premier loup-garou ayant réellement de la gueule.
Un nombre indécent de pièces de 10 franc plus tard je rencontrais le comics Battle chasers et merde, ces lycans me faisaient le même effet. Je me demandais franchement si j'allais avoir l'opportunité de ressentir ça blotti dans la moiteur d'une salle obscure.
Richard Roxburgh est un Dracula misérable et je ne pourrais convaincre personne que ce film vaut le coup, je suis juste un tocard plein de reconnaissances envers ce couillon de Stephen Sommers, il m'a offert des Loup-garous plus que convaincants, ils sont rapides, féroces, voraces, infréquentables.
Ils ont une gueule de tous les diables.
Ce gaillard est allé jusqu'à créer une transformation capable d'effacer toutes les autres, le genre qui vous prend de cours, on garde juste cette vision implacable d'un être arrachant impitoyablement sa peau humaine pour pleinement exprimé sa bestialité AOUUUUUUU