Suite au succès cinématographique triomphant de l'incontournable production La Momie, le prodigieux cinéaste Stephen Sommers réunit dans sa nouvelle réalisation un grand nombre de monstres typiques de la célèbre société de production Universal, en les mettant en scène à travers une impitoyable chasse aux monstres menée sur leur propre territoire. Pour les fans de créatures sanguinaires invétérés comme moi, c'est carrément un festin qui nous est offert. Dracula, des loups-garous, Frankenstein, Mister Hyde, ils sont tous là pour nous offrir un pur grand de moment du cinéma de l'horreur et du fantastique. Chacun a son rôle à jouer pour développer intelligemment un scénario d'aventure malin et affûté, aucun d'entre eux n'est plus en retrait que l'autre.
Le cinéaste se sert comme point central de l'histoire le célèbre chasseur intrépide Van Helsing, un personnage iconique vu dans plusieurs films Universal et interprété par un grand nombre d'artistes comme Peter Cushing ou Nigel Davenport. Dans cette version, c'est l'acteur Hugh Jackman qui campe ce rôle avec beaucoup d'élégance et une fière allure. Il retrouve curieusement quelques caractéristiques similaires à ceux du mutant animalier Wolverine comme l'amnésique. Ce qui fait de l'acteur un parfait élément pour ce qui est de camper un personnage combatif qui doit chercher ses propres origines. En sa compagnie, on a quelques belles surprises comme Richard Roxburgh qui anime un comte Dracula très convaincant et d'une manière théâtrale accrocheuse et la magnifique Kate Beckinsale, actrice qui passe avec brio d'un rôle de vampire à une chasseuse de goules après avoir bâti une réputation mondiale à la sortie du film Underworld.
Un casting qui marche comme sur des roulettes, comme c'est le cas pour l'animation générale et stupéfiante des monstres, faite par les incontournables graphistes de la société crée par Georges Lucas. Le cinéaste n'a pas fait appel à n'importe quel professionnel pour assurer sa galerie ambulante de créatures déchainées. On a par exemple un Alan Silversti qui a composé des morceaux musicaux qui s'accordent à merveille à l'univers terrifiant de la Transylvanie, un Greg Cannom qui a assuré le maquillage de Dracula dans la version 1993 et un Allen Daviau, un grand directeur de la photo et ancien collaborateur de Steven Spielberg. Le cinéaste s'est donc entouré de certains grands spécialistes du domaine cinématographique. On peut donc dire qu'il voulait vraiment faire les choses bien. On ne parle même pas d'un dépoussiérage de films de monstres mais carrément d'une réinvention du genre cinématographique, adaptée à notre vision des choses.
Cela commence par un combat rude entre Van Helsing et l'effroyable Mr Hyde dans la réputée cathédrale Notre-Dame de Paris, le réalisateur voulait apparemment déjà mettre le paquet pour ce qui est de nous faire une solide démonstration de l'expertise indéniable de Van Helsing au combat et de son large éventail d'équipements. Toute la production se déroule comme ça, avec des scènes de combat très recherchées et diversifiées. On remarque une reconstitution de certains décors qui force l'admiration, surtout que la plupart des environnements sont faits pour développer constamment une ambiance macabre et inquiétante comme les cimetières ou les grottes. Je reconnais que le long-métrage est bourré de clichés et qu'il y a un humour qui déborde mal dans certaines scènes mais ce sont que des petits détails qui s'oublient facilement lors du passage à la scène suivante. Et pour passer Halloween, il y a rien de mieux que cette production à se mettre sous la dent. 9/10
- Bénissez moi mon père car j’ai…
- … Péché, oui je sais. Vous avez détruit la rosace de Notre-Dame, un vitrail vieux de 700 ans.
- Sans fausse modestie c’est plutôt M. Hyde qu’il faut féliciter !