Vanity Fair est à l’image de son personnage principal : beau, séduisant au premier regard, minaudant et faussement piquant. En effet le film déploie avec moult budget une belle reconstitution notamment au niveau des costumes, à tel point qu’on peut les juger un peu factices. Le début du film s’avère sarcastique et introduit le personnage de Becky, intelligente, que l’on perçoit très vite comme manipulatrice et intrigante. Vive d’esprit elle lance plusieurs piques cruelles et sarcastiques, qui laisse présager un film poussif.
Mais très vite les personnages s’affadissent, tout tombe dans le convenu et le franchement ennuyant. Les dialogues manquent cruellement de saveur, et les personnages de charisme. Si l’interprétation n’est pas mauvaise, aucun des acteurs n’est vraiment inspiré et a toujours l’impression de se retenir. Mira Nair voulait adapter un livre parait-il classique, connu pour la rosserie de ses personnages, illustrant parfaitement une société hypocrite et venimeuse. Mais la réalisatrice échoue en édulcorant constamment les dialogues et les scènes, signant un film sans saveur et sans intérêt.