Je n'attendais rien du film, je suis allé le voir parce qu'il y a Ophélie Bau dedans et que je suis amoureux d'elle.
Ce film arrive à compiler tous les pires clichés grossiers progressistes en 1h30.
Le film s'ouvre sur Djé qui prend le train sans billet et en harcelant une jeune femme sur son téléphone. Les contrôleurs arrivent, Djé n'a pas son billet, donc le contrôleur lui demande sa CNI, son permis de conduire, son adresse, Djé n'a rien de tout ça. "Alors qu'est-ce qu'on fait ?" "Ben je sais pas" "La prochaine fois, vous achèterez un billet" et le mec s'en va.
Ca n'existe pas, ça. Dans la vraie vie, le contrôleur appelle la police, ils sont 5 pour te retenir, jusqu'à ce que tu donnes ta CNI, sinon c'est commissariat + fouille + amendes.
Djé vit de menus larcins, il pille, vole et tue. Je m'attendais à des scènes un poil violentes, ou même à ne seraient-ce que des échanges verbaux, des gifles, quelque chose !! Mais rien. Chaque agression est filmée en hors-champ, c'est vide. Le réalisateur se censure. Mais on sent que c'est en fait une volonté féministe, volonté qui survole le film, parce qu'il ne faut pas montrer la violence faite aux femmes. Djé est assis sur une barrière dans la rue, la nuit, il regarde par terre, on nous montre la rue, puis Djé de face, puis un gros plan sur le graff au sol : "Dans cette rue, une femme a été : Tuée ? Battue ? Violée ?"
Je n'ai aucun soucis avec les thématiques féministes quand elles sont bien amenées dans le film. Sauf que là, on est obligé de nous le vomir à la gueule, c'est fait sans subtilité, sans élégance, c'est appuyé avec une fainéantise crasse.
Djé sort d'une ruelle et regarde un panneau municipal (filmé en gros plan) sur lequel est écrit "Mesdames, ne rentrez pas seules, le soir. Faites-vous raccompagner. Si vous vous sentez suivie dans une rue, rentrez dans un commerce pour vous mettre à l'abri"
Mon Dieu... C'est tout le temps comme ça, pendant 1h30.
Djé est "recueilli" dans un squat de punks à chiens qui sent bon la 8.6 (il en profite pour se taper Ophélie Bau, ce veinard) et dans lequel il va s'intégrer à la bande pour piller un supermarché. BIEN EVIDEMMENT, l'un d'eux hurle au mégaphone, pendant que les autres prennent à manger "Nous ne vous ferons aucun mal, nous sommes juste là pour permettre aux plus démunis de pouvoir survivre". On en est à ce niveau-là de bêtise et de bien-pensance, on est obligé de montrer les pauvres immigrés (y a quand même quelques blancs, sinon ce serait suspect) comme des gens vertueux et moraux. Ils pillent un supermarché sans agresser les caissières, comme ils sont gentils, mais on ne peut pas simplement le montrer par quelques plans subtils, on est obligé de LE HURLER (littéralement).
Pareil quand Ophélie Bau sort de son travail, elle dit à Djé comme son patron est un connard sexiste parce qu'il l'a traitée de salope dans son dos. On n'a pas fini d'en prendre plein les oreilles.
Comme si ça ne suffisait pas, dans une des dernières scènes du film, Djé et l'arménien de la bande, sont pourchassés par une voiture de flics pendant qu'ils roulent sur un scooter. Ils sont rattrapés, Djé est prié de se tenir contre un mur tandis que son pote arménien est maintenu au sol par un méchant policier RACISTE. Ohlàlà, regardez-le, ce porc qui demande à l'étranger quel est son VRAI chez lui, d'où il vient vraiment, et quand cet homme lui répond l'Arménie, le connard de flic lui dit "Aaaaah, ici on adore Charles Aznavour" et chante "Emmenez-moi au commissariat". MAIS CE N'EST PAS FINI. L'apothéose de cette scène, c'est quand même cet arménien qui dit au flic, qui a son genou contre son cou, "Je peux plus respirer" et QUI MEURT ETOUFFE A CAUSE DU GENOU DU FLIC. Mesdames et messieurs, Georges Floyd au cinéma. C'est pas beau, ça ? Alors forcément, d'un coup, le flic devient pâle et demande une ambulance, tandis que Djé profite du moment pour s'enfuir.
Il terminera par une tentative ratée de violer une meuf et se fera rattraper par la police à l'aube. On termine par des gros plans d'Ophélie Bau qui fait ses meilleures grimaces pour montrer qu'elle a le SEUM contre ce mâle blanc sexiste et misogyne !!
On se rend finalement compte que Djé incarne le fameux "privilège blanc" pendant tout le film. Le blanc qui se fait contrôler sans billet et qui s'en sort sans amende, pisté par la banal' mais on lui demande se mettre contre le mur pendant que son pote immigré est tué par haine raciale (n'ayons pas peur de le dire, hein !!!!!!!), en plus c'est un tueur de femmes, un sale connard sexiste (obligé il est cis-genre).
Heureusement que j'ai une carte UGC, j'aurais vraiment honte de payer pour ce genre de films.