Est-ce les 15 ans travaillé au SAMU Social ?
Peter Dourountzis parvient parfaitement à retranscrire l’esprit de la rue et la déambulation.
Vaurien est un film bouleversant qui ne tombe dans aucun cliché, mais fait passer le message.
La dangerosité n’est pas imprimée sur le visage de ceux qui agressent. Je ne voulais pas reprendre l’archétype simpliste du mari insoupçonnable, ou celui du psychotique fou à lier. Peter Dourountzis
On est surpris par le choix de Pierre Delalonchamps, merveilleux dans le rôle de Djé, un personnage complexe, vide, sans ambition et au passé flou.
Les personnages secondaire sont eux aussi remarquables de force et de naturel. Ophélie Bau dans le rôle de Maya est impressionnante de charisme et de charme. D’ailleurs, les trajectoires de ces deux personnages se recoupent : Djé est un sujet qui devient objet, et même objet jetable, tandis que Maya est d’abord perçu comme un objet de désir, de convoitise, et qui devient sujet à la fin du film.
Nous ne sommes jamais dans le point de vue du prédateur quand il repère ses proies, mais toujours à côté de lui, et souvent très près des femmes. Paradoxalement, le hors-champ donne plus de puissance à la violence que l’acte. Peter Dourountzis
Djé. derrière son apparence angélique, se cache un être égoïste, décevant, et dangereux. Un vaurien
Vaurien est un polar psychologique qui ne montre rien mais suggère tout. Aucune violence, ni nudité, ni sexualité dans ce très beau film. Ce premier film de Peter Dourountzis qui nous offre une œuvre forte, différente et particulièrement intelligente, au sujet subversif, mais absolument pas racoleur et impressionnant de maitrise.