Vautrin (1943)
Il s'agit d'un film en noir et blanc d'une durée d'environ 2 heures. Le scénario est inspiré de l'oeuvre de Balzac, Vautrin étant l'un de ses personnages. L'histoire se déroule dans la première...
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le 6 janv. 2016
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Des 6 adaptations de Balzac tournés sous l'Occupation, le Vautrin de Pierre Billon, scénarisé par Pierre Benoit, est celle dont l'écrivain serait, sans l'ombre d'un doute, le plus honoré. Une super-production classieuse, délicieusement désuète, qui accentue l'aspect "liaisons dangereuses" et policier des romans de Balzac. Tout n'est ici, à l'époque de la Restauration, que foire aux vanités, aux manipulations et à l'ambition. Les répliques claquent plus sûrement que les portes, dans une atmosphère viciée où la veulerie et les compromissions règnent en maître. L'amour que porte Vautrin à Rubempré est clairement souligné par le film, vertige homo que la censure vichyste n'a semble t-il pas compris (?). Michel Simon est un Vautrin pharamineux, infâme crapule qui agite les ficelles de sa marionnette aux yeux d'ange (Georges Marchal). Dans la plus parfaite amoralité, le premier termine en indicateur de la police. Un parallèle évident avec le personnage de Henri Lafont, voyou notoire avant de devenir chef de la Gestapo française. Encore une subtilité oubliée par la censure, mais parfaitement comprise par les spectateurs de l'époque.
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le 2 août 2019
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