Un Classique de l'Horreur Devenu trop Classique.

Résumé : En 1957 à Crystal Lake, Jason un jeune garçon se noie en raison de la négligence des moniteurs, puis en 1958, deux moniteurs du camp sont assassinés. En 1962, des incendies et l'eau infectée ne tardent pas à faire une réputation de camp maudit à Crystal lake. En 1979, Steve décide de rouvrir le camp avec Alice et l'aide de nouveaux moniteurs en ignorant les avertissements locaux, car quelqu'un semble faire tout son possible pour garder le camp fermé.

Histoire : Film culte du début des années 80 pour sa violence, tourné en 28 jours car tout est préparé en pré-production. Le concept doit être aussi redoutable «qu'un tour de montagnes russes», puisqu'à l'origine l'auteur ne pense pas donner de suites au film. Repéré pour Zombie, Tom Savini est engagé pour les effets, et il apporte la scène du serpent et l'apparition de Jason. Le réalisateur engage les acteurs si «ils étaient beaux gosses et auraient pu jouer dans une pub de Pepsi» et Betsy Palmer à avoué qu'elle n'aurait jamais tourné la mère dans un script «aussi mauvais» si elle n'avait pas eu besoin d'une nouvelle voiture. Le film fait naître une saga qui compte 10 suites et un remake, et devient l'un des films d'horreur les plus rentables de l'époque. Réalisé avec seulement 700k$, il rapporte 60m$, et s'installe à la 10ème place mondiale de l'année, devant Shining, mais ne reçoit aucune récompense. Violent à l'époque, il est interdit aux moins de 18 ans dans le monde et interdit aux moins de 16 ans pour sa sortie en France, le réalisateur sera sévèrement critiqué par la censure.

Avis : 1er épisode d'une saga culte dans un film du début des années 80, tandis que la musique inspirée par les dents de la mer crée des Ki et Ma pour faire Kill Man. C'est aussi le 1er film grand public qui projette un effet à la place du tueur. C'est un classique qui propose pourtant une histoire peu originale.

Critique : Le logo Warner et un générique court lancent une longue séquence au tout début de l'intrigue, avec un style de l'époque dans une réalisation efficace au rythme agréable. La tension augmente en plongeant dans une tragédie qui relance le générique pour démarrer l'action de nos jours. L'image s'améliore et une histoire pertinente se découvre dans une atmosphère captivante aux dialogues sympathiques. Les personnages apparaissent au cours du récit qui s'installe, avec une réalisation et un rythme quasi parfait pour l'époque. L'histoire avance et l’équipe est opérationnelle pour la réouverture du camp, tandis que la violence éclate en dévoilant un suspense puissant durant une séquence intermédiaire.

Malgré un démarrage confus les événements s'accélèrent en augmentant la violence. L'atmosphère divertissante utilise de nombreux détails pour faire progresser le récit, bien que l'ensemble s’éternise à entrer dans le sujet, et que les scènes-chocs sont plutôt rares. La nuit tombe, la tempête arrive dans la séquence des émotions, et au même moment la violence surgit dans un rythme lent, de façon classique. Malgré l'excellent début, l'histoire se relâche en poursuivant les scènes violentes qui peinent à convaincre. La violence ne cesse d’accroître pour devenir plus intense avec des images atrocement sanglantes. L'action continue de traîner en s’enfonçant au cœur du sujet avec chaque nouveau meurtre proposé dans un style académique.

La tuerie fait place à des massacres plus longs pour maintenir le suspense dans un rythme qui accélère l'ensemble avec un déchaînement violent. Les événements sombrent dans la formule classique pour approcher le dénouement qui dynamise l'action, bien que le rythme reste interminable et confus. L'ambiance sanguinaire libère les révélations dans un final kitsch. La lenteur générale du récit et la combinaison des meurtres répètent la structure inlassablement, en offrant un classique du genre qui a mal vieilli, face aux films actuels, bien qu'il reste à la base d'une longue série de slasher a l'image de son tueur atroce. Toute la partie d'un début dynamique est bien faite, mais le film ne tient pas la cadence quand il déploie sa violence et rend l'ensemble assez moyen.

> https://youtu.be/E16S5BAkzQ8

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le 28 juil. 2023

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