Suite au décès brutal de son mari, Carla retourne vivre dans sa ville natale chez ses parents en province. Mais sa tranquillité sera de courte durée, en effet, là-bas, des villageois tenteront de la séduire comme des lourdauds en rut, jusqu’à aller la violer. Lorsque ses parents se feront froidement assassiner, Carla (qui finit en hôpital psychiatrique) n’aura alors qu’une idée en tête, se venger de ses bourreaux.
Le réalisateur philippin Cirio H. Santiago, grand spécialiste des Séries B d’action (Les Roues de feu - 1985) et des filles dévêtues (Attaque à mains nues - 1981), se lance dans le rape and revenge et impossible pour nous de ne pas y voir ici un remake officieux d’un classique du genre, à savoir I Spit on your grave (1978) de Meir Zarchi, ainsi que du vigilante movie Un Justicier dans la ville (1974) de Michael Winner, mais en version féminine cette fois-ci.
Au final, on se retrouve donc avec un rape and revenge teinté de vigilante movie, porté tout au long par la radieuse Deborah Tranelli. Un film qui ne révolutionne pas le genre, avec une héroïne (victime de viol & laissée pour morte) bien déterminée à assouvir sa vengeance et où tous ces salauds périront dans d’atroces souffrances. Comme à chaque fois, le film dénonce l’inaction de la police, obligeant la victime à se faire justice elle-même. Pour le reste, on est clairement dans le divertissement sans la moindre once de psychologie et c’est tout ce que l’on recherchait. Voir cette jeune femme se lancer dans une croisade meurtrière et sanguinolente est loin de nous déplaire (et aurait même pu virer davantage dans le craspec, notamment avec la séquence chez le boucher avec trancheuse à jambon).
Un film d’exploitation pur et dur, qui ne lésine pas sur les effets, le réalisateur philippin connait visiblement ses classiques et nous offre là un film badass bien réactionnaire, comme on en a vu tant d’autres.
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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rape and revenge »