Le retour de la vengeance.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Revenge a eu une genèse compliquée. Avant l'arrivée de Tony Scott étaient envisagés des noms comme John Huston, Walter Hill, Jack Nicholson, Sidney Pollack, Jonathan Demme ou bien Kevin Costner pour réaliser le film.
C'est donc le frère de Ridley Scott qui s'y est collé pour un résultat certes bancal, mais pas dénué d'intérêt. Kevin Costner joue un ancien pilote de chasse qui va à la rencontre de son ami de cartel mexicain, et dont il tombe amoureux de sa femme, ce qui va leur occasionner de graves soucis.
Après Les prédateurs, j'ai l'impression que Tony Scott a voulu réaliser à nouveau une histoire romantique, même si il n'a pas pu s'empêcher d'employer des filtres, de la musique qui est incessante et toute l'intro qui rappelle beaucoup Top Gun. C'est une histoire d'amour compliquée, plongée dans le cartel mexicain, le chef étant joué par Anthony Quinn qui devait en être à son 63e rôle du genre.
Par contre, il ne faut pas être allergique à Kevin Costner, qui est coproducteur du film, que l'on voit à 90% du temps. Je dirais quand même de gens de rester rien que pour la présence de la sublime Madeleine Stowe, qui est comme une douceur dans ce monde de brutes et dont on s'aperçoit rapidement qu'elle n'a pas droit à faire grand chose, y compris à avoir des enfants, sauf à aimer son mari, guère plus.
Il est d'ailleurs amusant de constater qu'après avoir arrêté le cinéma en 2003, elle ne fait plus que des séries TV, dont celle où elle a un grand succès s'appelle ... Revenge (rien à voir avec le film présent).
On sent que la durée, près de deux heures, est bien trop importante, car à un certain moment (le titre donne un indice), on est clairement dans un ventre mou qui dure près de 20 minutes, au risque de flinguer la cohésion du film.
D'ailleurs, Tony Scott a proposé un nouveau montage du film en 2007, plus court de 15 minutes ; peut-être que le résultat final n'en est que meilleur (je n'ai vu que le montage cinéma).
Il en ressort une certaine frustration, mais aussi une sorte d'idéal de la romance dans ce monde pourri
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