Après Coney Island (Last Summer) (2010), Marion Naccache change de registre et dresse le portrait des SDF de Venice Beach, un quartier situé dans l’ouest de L.A. en Californie. Ces derniers ont la particularité de vivre sur le bord de mer, s’ils sont tolérés par la municipalité et la police, ils doivent néanmoins plier bagage à l’aube. Chaque matin, c’est un ballet incessant, de caddies et autres valises ou sacs de voyage. Chaque jour, toujours la même rengaine, devoir tout plier, tout ranger, pour laisser la place aux habitants et aux touristes, ne pas « polluer » le paysage par la misère dès que le jour se lève.
Venice Beach, CA. (2021) donne la parole à ces laissés-pour-compte, ils expriment leur vision du monde, certains se livrent sur leur parcours (on y parle aussi bien de Trump que des luttes amérindiennes). Un film de 80min qui se regarde sous la forme d’une observation contemplative sisyphéenne, un branle-bas matinal que la réalisatrice prenait soin de filmer chaque matin entre 5h et 9h. Un enchaînement de plans fixes, chacun à un rythme différent, donnant à voir et à découvrir un univers que l’on ne soupçonne pas.
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