Trop gentil pour être honnête

Venom est intéressant à étudier, comme un archétype du blockbuster accumulant avec une rare constance incohérences, loupés et malchances.

• Il surfe sur la dernière tendance des Marvel-DC : après le film de super-héros pour ados, le film de potes super-héros, le multiverse, le film de super-héros violent et cynique, le film de super-héros féminins et/ou issus de minorités, voici venu le temps des super-méchants.


• Sauf, que Venom ne sera pas si méchant. Initialement prévu pour grands ados, la production a décidé de l’ouvrir au grand public, exit les scènes gores. Venom est un parasite extraterrestre qui vit en symbiose avec son porteur. Quand il ne dort pas, il a accès à la mémoire de son hôte et peut, en cas de danger, prendre les commandes de son porteur, le muant en une quasi-invulnérable bête féroce. Perpétuellement affamé, ce prédateur carnivore dévore la tête de ses proies. Sauf que le scénario a été amendé, il est désormais sympa. Il cohabite avec son hôte et ne mange plus, discrètement et hors-champ, que les très méchants. La morale est sauve.


• Faute de méchant, bienvenue au Dr Carlton Drake, un richissime savant décidé à sauver l’humanité, quel qu’en soit le prix humain, d’elle-même et qui, sans raison, passe du côté obscur de la force et s’associe aux symbiotes en leur livrant l’humanité !


• Le scénario est abscond. Eddie Brock (Tom Hardy) est tout à la fois un journaliste d’investigation sans peur et un looser, un héros et un pauvre type.


• Le scènes d’action sont peu lisibles, le montage trop rapide.
  J’arrête là. Il ne mérite pas plus.