Malheureusement, pour sa première réalisation, Kelly Marcel livre un film pauvre et attendu, dont la mise en scène peine à s’affirmer et reste esthétiquement indigente.
Les scènes d’action, pourtant essentielles au genre, s’effondrent sous un "tout" numérique flou et désordonnée, annihilant tout potentiel spectaculaire ou impact émotionnel. Quelques idées visuelles surnagent, mais elles sont expédiées avec une désinvolture qui en amoindrit leur portée.
L’intrigue, à la fois simpliste et inutilement alambiquée, s’enlise dans une succession de scènes interchangeables. Le méchant, générique à l’extrême, porte bien mal l’attente suscitée. Les créatures ennemies finissent d’éroder l’intérêt du spectateur.
De plus, un déséquilibre tonal encombre le récit : l’obscurité cohabite maladroitement avec des tentatives d’humour forcées. Venom, figure d’un antagonisme sombre et menaçant, est ici tourné en dérision à chaque occasion, trahissant son essence.
L’ensemble manque d’intensité, de direction, et surtout d’une vision capable de magnifier la noirceur. Une œuvre bâclée de studio