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le 16 janv. 2018
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Misako est une jeune audiodescriptrice pour non voyants qui travaille sur la description du monde qui l'entoure. Parmi ses patients, Masaya Nakamori est un photographe d'une cinquantaine d'années qui devient irrémédiablement aveugle. Misako est aussi la fille unique d'une mère qui avec les années commence à souffrir de sénilité. Ces 2 personnages fragiles dont les relations sont conflictuelles vont se rapprocher.
Vers la lumière est un film de Naomi Kawase (Les délices de Tokyo...) sorti en 2018. Avec Vers la lumière vu en AP au MK2 Beaubourg, la réalisatrice parvient de nouveau à raconter une histoire forte et très émouvante à partir de choses de la vie fort ordinaires. Les cours d'audiodescription que Misako dispense avec passion devant un public de non voyants souvent difficile et exigeant font l'objet de critiques incessantes de Masaya, rendu aigri par sa maladie qu'il sait irréversible. Masaya est un homme seul et divorcé dont le métier de photographe est tout ce qui lui reste.
Alors que Misako a tout pour être heureuse, un physique de rêve et un travail qu'elle adore, elle est elle même fragilisée par la mort de son père et l'état de santé mentale de sa mère qui se dégrade irrémédiablement.
Misako va puiser en elle le supplément d'âme nécessaire pour emmener l'ex photographe de nouveau vers la lumière. Le film est ponctué de dialogues forts, de scènes émouvantes notamment celle où, face au soleil couchant, le photographe jette dans le vide, devant une Misako médusée, son appareil photo favori, considérant pourtant celui ci "comme son coeur". Et celle ci de dire: " Se séparer de ce qui nous est le plus cher est insoutenable".
Le film alterne les plans serrés sur les visages et les soleils couchants sur les collines, l'ensemble qui se termine sur une très belle conclusion, m'a vraiment captivé et profondément ému.
Avec ce film que les spectateurs sensibles devraient apprécier, Naomi Kawase confirme, comme Kore Eda (Notre petite soeur, Tel père tel fils...), tout son talent pour ce genre de cinéma non spectaculaire et quasiment documentaire.
Chapeau aux 2 acteurs Ayame Misaki (Cette femme est lumineuse, je suis amoureux...) et Masatochi Nagase pour leur interprétation émouvante et forte.
Excellent Bande originale d'Ibrahim Maalouf en prime.
Ma note: 7/10
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Créée
le 9 janv. 2018
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