La cité sans voiles.
Après un premier plan dans une salle de boxe, voyant deux hommes se faire face et frapper dans un sac, comme si déjà il y avait cette hypocrisie, ce désir refoulé d’aimer, maquillé par la violence...
Par
le 1 août 2018
3 j'aime
Voir le film
Ça faisait quelques mois que j’avais envie de voir un film d’Alice Diop. J’avais notamment entendu parler de ce film dans le podcast « La poudre ». Donner la parole à des gens en banlieue est déjà un geste politique fort, dans un environnement médiatique où cette population est invisibilisée. Le fait d’interroger 4 hommes de Seine Saint-Denis sur leur rapport à l’amour est d’autant plus intéressant, on entend encore moins les hommes de banlieue sur ce sujet.
Parmi les 4 hommes interrogés, l’homme homosexuel est visiblement un ami de la réalisatrice, il témoigne de la difficulté d’être gay en banlieue. On voit également Anis Rhali, youtuber et scénariste, avec sa copine dans un hôtel, ce qui nous offre de belles scènes.
J’aime bien la manière de filmer d’Alice Diop avec des plans fixes qui prennent le temps de saisir des instants du quotidien. Eh oui, n’en déplaise aux fans de films avec 1 image par seconde, la vie c’est régulièrement chiant, c’est la routine, on traine avec les mêmes personnes, on est victimes des mêmes addictions. On voit également que les hommes en banlieue ne sont pas tous machos, certains sont romantiques et ont des relations amoureuses sérieuses.
L’idée de faire parler les personnages en voix off tout en les montrant en train d’agir est plus originale qu’un format interview classique.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs documentaires, Les meilleurs films français, Les meilleurs films primés aux César, Les films les plus poétiques et Les meilleurs films de 2015
Créée
le 25 sept. 2024
Modifiée
le 25 sept. 2024
Critique lue 7 fois
D'autres avis sur Vers la tendresse
Après un premier plan dans une salle de boxe, voyant deux hommes se faire face et frapper dans un sac, comme si déjà il y avait cette hypocrisie, ce désir refoulé d’aimer, maquillé par la violence...
Par
le 1 août 2018
3 j'aime
Le film d’Alice Diop commence dans la violence, la violence des mots, la violence sociale. Les très longs plans qui constituent le film nous présentent dans un premier temps l’errance de 4 hommes...
Par
le 28 sept. 2021
1 j'aime
1
Nouveau court-métrage de la très talentueuse Alice Diop, ce documentaire produit par Sylvie Pialat portraiture le rapport des jeunes de banlieue à la tendresse, en passant par le sexe bestial et...
le 22 nov. 2022
1 j'aime
2
Du même critique
Souleymane (Abou Sangaré) est un livreur à vélo, parmi des milliers d’autres à Paris. Originaire de la Guinée-Bissau, il n’a pas les papiers nécessaires et utilise donc le compte de son compatriote...
Par
le 27 janv. 2025
2 j'aime
Critique du film « Mario, le plombier qui voulait détrôner Mickey » (2024) de @PAUL_videos (Désolé pour la couleur bleue si elle apparait, j'arrive pas à changer). Pour une critique détaillée, parce...
Par
le 19 août 2024
2 j'aime
Petite précision: j'ai vu le film en VF, bonne VF même si je n'ai pas pu profiter de la VO de bons acteurs tels que Cillian Murphy (le père dans la VO).Suite à la perte de leurs emplois, les parents...
Par
le 18 févr. 2024
2 j'aime
2