Pixar est de retour, enfin pour moi il n'est jamais parti faut dire, le dernier film du studio remonte quand même à 2013, il était temps qu'ils reviennent, et cette fois ci non pas avec une suite mais avec un nouvel univers original.
Je suis un amoureux des films Pixar, je n'ai jamais vu des films d'animations aussi matures et inventifs, voilà pourquoi j'attendais ce Vice Versa avec une grande impatience, et cette après midi j'ai enfin pu aller voir le dernier bijou du studio, au cinéma et en 3D. C'est, si je ne dis pas de bêtise, mon premier Pixar au cinéma, il me semble, et c'est donc également mon premier Pixar en 3D, apparemment elle était fabuleuse sur Là-haut donc je voulais voir si elle pouvait être aussi réussie sur un autre, et ça l'est. Ce n'est pas une 3D remplie de jaillissements, du tout, mais la profondeur de champ qu'elle amène rend l'image déjà sublime encore plus vivante, c'est clairement utile sur ce genre de film je trouve.
Vice Versa nous plonge donc comme la promotion du film ainsi que la bande annonce nous le montrait dans la tête d'une petite fille, Riley, la question du film est: et si nous pouvions faire connaissance avec nos émotions ?
Voilà le pari fou de Pixar, nous placer au cœur des émotions, nous retrouvons donc ici cinq personnages haut en couleurs (c'est le cas de le dire), Joie, Tristesse, Dégoût, Colère et Peur, des personnages attachants, drôles, touchants et qu'on adore suivre du début à la fin. Au delà de cette idée déjà incroyable et innovante, l'histoire se penchera bien plus sur le manque d'émotions au final, car durant un bref instant, un incident interviendra et fera sortir la joie et la tristesse du quartier général du cerveau de la petite fille.
Joie et Tristesse devront donc trouver un chemin pour retourner au centre le plus vite, et ramener les souvenirs précieux qui eux aussi se sont échappés, mais durant ce temps là, comment une petite fille de 11 ans va vivre sans les deux émotions les plus importantes chez l'humain.
Pete Docter, un des réalisateurs de Monstres & Cie et de Là-haut, accompagné de Ronnie del Carmen qui n'avait jusque là réalisé que le court métrage Dug en mission spéciale vont nous faire vivre un moment merveilleux en compagnie d'émotions aussi sincères que possible.
Durant cette aventure riche en originalités, en folie et en inattendu, j'ai comme avec une bonne partie des films du studio, ri, pleuré et été fasciné tout du long, entre un scénario si drôle, si fun, si jouissif avec des scènes qui m'ont déjà marqué, des images d'une beauté renversante, je n'ai jamais vu d'aussi belles images d'animations qu'avec ce studio. La musique signée Michael Giacchino enrichie superbement l'aventure si bluffante, triste et belle, jamais Pixar n'aura osé un film si mature je crois, ils le sont tous c'est sur, mais créer une histoire si noire et pesante par moment, c'est du gros gros culot, ils prouvent que l'animation n'est pas seulement là pour les gosses.
D'ailleurs en sortant de la séance une mère a dit qu'une de ses filles avait pleuré et demande à l'autre si elle aussi, une gamine de même pas 10 ans, et elle répond non, je me suis dit qu'elle ne devait pas être assez mature pour comprendre la beauté et l'impact de l'histoire.
En bref, encore une merveille cinématographique, un pari fou réussi, une plongée au plus profond de l’âme, des scènes qui m'ont fait fondre en larmes, un humour qui fonctionne à merveille, des personnages fun, un univers farfelu et rempli de folie, une réussite totale que je ne manquerais pas de revoir absolument.