(Peur : Je sens que je vais spoiler dans mon texte.
Tristesse : Et les gens vont nous détester.
Joie : Il y a une option géniale pour les spoils et puis on est trop fort. Ça va être génial !
Tristesse : Je vais encore raconter ma vie, ça n’intéresse pas les gens
Joie : Mais si, tout le monde est gentil sur Sens critique !)
Peur : La file d’attente est trop longue, on n’arrivera jamais à temps.
Colère : C’EST PAS POSSIBLE, JE SUIS TOMBÉ SUR UNE BROCHETTE D’ATTARDÉS.
Peur : Oh non, on va rater tout le film et on ne va rien comprendre.
Colère : LES BORNES AUTOMATIQUES SONT HORS-SERVICES ET ILS FERMENT UNE CAISSE. ON LES A PRÉVENU QU’IL FAUT DES CAISSES POUR VENDRE ?
Tristesse : Je dois prévenir ma fille qu’on ne va peut-être pas voir le film.
Joie : Ho, une gentille maman m’a entendu et nous laisse passer devant. Les gens sont sympas.
Colère : PAS COMME CES SALES ADOS QUI FOUTENT DU POP-CORN PARTOUT SUR LE COMPTOIR.
Joie : Il reste de la place ! Youpi !
Dégoût : On va encore être assis tout devant.
Joie : On a les billets, c’est trop génial, on a les billets !
Peur : Le portier ne va pas nous laisser passer.
Joie : Et on a des Dragibus !
Dégoût : Les bonbons, ça colle les doigts et c’est mauvais pour ton régime.
Tristesse : Ho non, le film a déjà commencé.
Colère : D’HABITUDE, ILS ONT ¼ HEURE DE RETARD ET AUJOURD’HUI, NON, ILS N’Y A PAS DE PUBS MAL FAITES ET DE BANDES-ANNONCES DE FILMS POURRIES.
Tristesse : J’ai raté les bandes-annonces.
Joie : Le générique ! Ça veut dire qu’on n’en a pas trop raté. Ça va être génial !
Peur : Du hockey et de la neige ?
Dégoût : Des Canadiens ?
Joie : Ils ont des groupes géniaux là-bas : Buck 65, Godspeed You! Black Emperor, Arcade Fire, Patrick Watson…
Dégoût : …Nickelback, Drake.
Colère : CELINE DION !
Peur : Je n’ai pas entendu « Minnesota » ?
Dégoût : …
Peur : Le Minnesota, mais c’est là que se passe la série Fargo avec le vilain Hobbit ? Ce sont des assassins !
Joie : Regardez, ils arrivent à San Francisco. J’aimerais trop y aller ! J’y connais quelqu’un en plus, ce serait génial d’y aller !
Tristesse : Ça coûte si cher d’y aller…
Colère : ET LES HEURES D’AVIONS, VOUS AVEZ PENSE AUX HEURES D’AVION !
Peur : Vous croyez que la souris morte, c’est Ratatouille ?
Dégoût : Je dirais Ratatiné.
Joie : Regardez plutôt les parents de Riley.
Dégoût : Beh quoi, ils sont d’une banalité…
Joie : Justement ! Ils sont d’une incroyable justesse. Le papa est mal rasé, la maman n’a pas une taille mannequin. Ils sont normaux, tout comme les sentiments éprouvés et exprimés par Riley. Ce film est d’une incroyable justesse, c’est extrêmement fin et intelligent. Comme Wall-E ou le début de Up !
Dégoût : Le début oui, mais après…
Tristesse : C’était si triste comme début, j’ai adoré. Comme j’ai adoré la scène de la première journée d’école de Riley.
Joie : Justement, c’est là qu’est la force de ce film. Il pousse à se poser des questions. Car quand Riley se met à craquer à l’école. Qui commande la réaction : ses sentiments intérieurs ou les stimuli extérieurs ? Qui maîtrise l’autre ?
Dégoût : Aller, ça se prend pour un philosophe. Ou pire, un psy.
Joie : Ho c’est la scène du repas de la bande-annonce.
Dégoût : Et tout le monde rigole à la scène du Brésilien en hélico. Quelle bande de moutons.
Joie : Sauf que là, on regarde plus attentivement les sentiments des parents. Regardez qui commande chez eux : la colère chez le père et la peur. C’est subtil.
Colère : PAS COMME CETTE MOUSTACHE HORRIBLE !
Tristesse : Est-ce que moi aussi je ne laisserai pas la colère prend trop le contrôle ?
Joie : Justement, ces figures permettent de se poser des questions sur soi-même. A quel sentiment on laisse le contrôle.
Dégoût : C’est simpliste comme vision des choses.
Joie : Oui, mais cela permet de discuter avec des images communes avec un enfant. On peut ensemble se demander qui a pris le contrôle lors d’une situation et est-ce une bonne chose ? Et regardez bien, les sentiments de Riley sont des deux sexes et ressemblent à ceux de ses parents. Peut-être est-ce parce qu’elle est jeune et qu’elle n’est alors que la « somme » de la personnalité de ses parents, avant de développer ses propres sentiments par son expérience.
Peur : Je crois que je vais avoir mal à la tête.
Joie : Et la musique de pub pour les dentifrices, mais oui, c’est complètement ça.
Colère : QUE PERSONNE NE CHANTE LIBERE – DELIVRE OU JE LUI FAIS BOUFFER SON SIEGE !
Joie : Les mecs de Pixar sont géniaux. Ce film fourmille de petites idées. Ils ont dû faire de nombreuses recherches pour arriver à synthétiser ça. Je suis impatient de connaître jusqu’à quel point de détails ils sont allés.
Peur : Le Bing Bong, l'ami imaginaire de Riley, il m’inquiète un peu moi.
Dégoût : Pixar a son Jar-Jar Binks.
Colère : ILS EN ONT PAS MARRE DE RENTRER ET SORTIR DE LA SALLE DE CINE CEUX-LÀ ! LEURS GAMINS ONT UNE VESSIE DE SOURIS MORTE ?
Dégoût : Les enfants des autres, c’est répugnant.
Joie : Et ma fille est géniale !
Tristesse : Sauf quand elle fait la tête.
Joie : Elle a du caractère génial !
Dégoût : Comment ça tu veux venir sur mes genoux, ma fille ?
Tristesse : Si je refuse, je suis un mauvais père…
Joie : « Ma puce, tu seras beaucoup plus confortable sur ton siège, je te prends dans mes bras et voilà un bonbon. »
Tristesse : Je favorise ses carries.
Joie : Ho, une licorne !
Dégoût : C’est trop mainstream les licornes.
Joie : Les rêves comme un studio de cinéma, où on se fait son film. Quelle excellente idée. Comme le train des idées. L’image et la réalité ne font qu’un.
Colère : MAIS DANS L’INCONSCIENT, CE CLOWN RESSEMBLE A TOTORO ! C’EST UN BLASPHEME.
Dégoût : Quelle faute de goût…
Joie : Il y a sûrement une raison géniale à ça, non ?
Tristesse : Quand Riley et Bing Bong, je commence à avoir les yeux humides.
Peur : Ma grande fille vient se coller contre moi.
Tristesse : Quand Bing Bong disparaît, je prends les commandes.
Joie : Ma fille est triste, mais elle dit « Tata » (Au-revoir chez nous) à Bing Bong. C’est beau, touchant et triste à la fois. A mon tour, je vis là où veut nous amener le film. Les sentiments ne sont pas manichéens, la tristesse n’est rien sans la joie. Et inversement. Un événement est une somme de sentiments complexes.
Tristesse : Comme lorsque Riley retrouve ses parents après sa fugue.
Joie : Oui.
Peur : Mais pourquoi Riley a les yeux bleus et ses parents marrons ? Est-ce un gêne récessif ou comme le suggèrent des internautes, elle serait adoptée ? Cette incohérence me perturbe.
Colère : T’AS PAS AUTRE CHOSE À REGARDER ! ARRÊTE DE CHERCHER LA PETITE BÊTE.
Joie : Pas forcément, car ce film fourmille d’idées géniales. Regardez comment l’univers mental de Riley change et sa gamme de sentiments s’enrichit. Une des plus intelligentes représentations de la manière dont un enfant grandit dans sa tête.
Tristesse : Ho, le film se termine.
Colère : DEGAGEZ BANDE DE NAZES, ON NE VOIT PAS LES SAYNETES DU GENERIQUE DE FIN !
Dégoût : C’est trop court.
Peur : S’ils avaient rallongé, ça aurait pu être un massacre.
Dégoût : Pire, ça aurait pu être fait par Dreamworks…
Peur : Haaaaaaaaaaaaaaaaaa
Colère : ON NE CRACHE PAS SUR LE STUDIO QUI A FAIT DRAGONS !
Joie : « Aller ma grande, si on allait manger une glace pour finir la journée ! »