C'est le genre de film, on a tous 10 ans.
Mais ça n'empêche pas de creuser un peu.
Vice-Versa est construit sur deux histoires. Celle de Riley, plutôt gentillette et prévisible : une gamine dans un environnement heureux, un élément de rupture (le déménagement) et tout qui part à vau-l'eau. Et puis celle des émotions, beaucoup plus enlevée et réjouissante et qui permet aux créateurs de Pixar de se donner à cœur joie sur ce beau terrain de jeu. Ça fuse, c'est drôle. La première demi-heure est un régal.
En même temps, l'exercice a ses limites. Et lorsque Joie et Tristesse sortent du laboratoire central et découvrent les différentes fonctions du cerveau de Riley, on sent que le scénario vire au passage en revue : la mémoire, l'inconscient, la pensée, puis les rêves...C'est toujours brillant mais ça tourne un peu en rond.
Les meilleurs instants se trouvent finalement au début et à la toute fin avec l'entrée en scène des émotions des autres personnages "Oups, une fille !"
Quant aux émotions justement j'en aurais bien ajouté une : "Désir", un mélange de curiosité, d'inconscient, d'audace et de témérité, bref, tout ce qui fait le piquant de la vie.
7/10