Le dernier Pixar est arrivé !!! Et comme d'habitude, il part là où on ne l'attends pas...
En effet, Vice Versa nous plonge cette fois-ci DANS la tête des personnages. A l'intérieur de nos cerveau, nos émotions sont gérées par des petits êtres : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. La description du fonctionnement de la mémoire est d'ailleurs un des poids centraux du film et est très bien fait. Nous avons donc nos petits êtres qui interviennent pour les émotions, mais nous avons toute une machinerie qui va enregistrer les souvenirs, les classer pour les plus important, s'en servir pour se bâtir différentes facettes d'une personnalité et, enfin, faire le ménage et l'oubli des plus vieux / moins important.
Le film se déroule essentiellement dans la tête de Riley, jeune fille de 11 ans dont la vie va basculer le jour où sa famille déménage. La mélancolie et la tristesse de la situation va faire faire des bêtises à Tristesse menant à l'expulsion accidentelle du quartier général de Tristesse et de Joie, provoquant un début de déséquilibre dans l'esprit de la jeune fille. Ce déséquilibre va semer un petit chaos dans la tête de Riley. Chaos qui va se poursuivre par un processus crescendo de déprime et de destruction de sa personnalité. Ce processus est très bien rendu et c'est une petite fin du monde à laquelle nous assistons dans la tête de Riley !!!
On retrouve dans Vice Versa cette touche Pixar qui donne de la magie et qui, plus que jamais, fait bien véhiculer les émotions. L'histoire avance efficacement, si elle s'avère assez prévisible, l'angle d'attaque via les émotions et la vue à l'intérieur de la tête apporte un vent de fraîcheur fort sympathique, limite psychologique. Et pourtant on est à des années lumières d'une ambiance lourde et pompeuse propre aux films abordant ce type de sujet. On reste dans une ambiance magique avec un humour bien dosé. On assiste aussi à une évolution pour les petits êtres des émotions qui vont grandir, mieux se connaître et mieux connaître Riley et l'ensemble du système.
Techniquement, c'est du Pixar : riche, propre, colorè... tout bonnement magnifique. Le rendu des textures, des cheveux et des matières est toujours aussi bien maîtrisé. Pas de révolution particulière dans le rendu (comme le fur Némo ou Ratatouille), mais ça reste, comme d'habitude, irréprochable.
Un très bon Pixar, pas le meilleur, mais une production qui cache un sacré potentiel pour une suite (une crise d'ado avec cet angle d'attaque serait tellement jouissif :p ).