(Attention : cette critique peut contenir des spoils, ne pas lire si vous n’avez pas vu le film)
Décevant. C’est le mot qui m’est venu à l’esprit en sortant de la salle. Adulé au Festival de Cannes, annoncé comme un chef d’œuvre par beaucoup de critiques, je fus surpris de voir à quel point ce Pixar ne m’avait pas ravi, moi qui pourtant suis un fan depuis l’enfance.
Pourtant, c’était bien parti. Les premières 45 minutes sont très réussies, on s’attache aux personnages (qu’ils soient humains ou émotions) et l’histoire est très agréable à suivre.
Malheureusement, le film s’enlise un peu au départ involontaire de Joie et Tristesse du QG des émotions. Joie, qui était l’émotion que l’on voyait le plus, devient omniprésente et cette concentration entraîne la quasi-éviction des émotions restées au QG (à savoir Dégoût, Peur et Colère) déjà mises en retrait au début du film. De plus, Joie et Tristesse sont énervantes au plus haut point, cela aurait été pénible de suivre leur aventure s’il n’y avait pas eu l’introduction de Bing Bong, l’ancien ami imaginaire de Riley qui redonne un petit coup de fouet au film.
Pour finir, je dirais que Vice Versa est un bon film d’animation pour toute la famille, avec des moments touchants et drôles mais qui n’atteint pas, pour moi, le niveau d’un Monstres & Cie ou Là-Haut.