Sur les premières 10 minutes, je pensais m'embarquer sur un compte de fée à deux ronds signé Disney. 5 personnages: la tristesse, la joie, la jalousie, la peur et la colère: c'est un peu facile, voire dangeureux de simplifier à ce point le psychisme humain mais bon, il s'agit ici d'une histoire pour enfants donc: marchons. Il s'agit d'une petite fille qui vivait dans un monde parfait (le comte de fée est enclenché...merde...) et puis boom! Tout part en vrille car elle a déménagé!
C'est à partir de là que les personnages internes et externes commencent à prendre vie. Chaque émotion devient responsable, indépendant et à un impact conséquent sur le développement de l'histoire; le jeu entre l'imaginaire et la réalité de Riley fait monter une certaine tension jusqu'au moment de la fugue. La coordination entre ce qui se passe dans sa tête et ses réactions sont très bien organisés en terme d'écriture.
Les scénaristes chez Pixar ont ce talent de faire évoluer chaque personnage durant la durée du long métrage; ils grandissent tous à travers leurs aventures respectives et terminent sur une bonne note. Ce type scénario me fait penser à celui de "Osmosis Jones" des frères Farelly où il s'agissait là de bactéries dans l'organisme ayant un impact sur un corps réel.
Je trouvais au départ très niais tout le concept des souvenirs et des Iles mais en me plongeant dans le film, j'ai trouvé que cette simplification était très bien faite et qu'au final, il faut énormément de talent pour pouvoir expliquer si simplement des sentiments tellement complexes. Encore une fois, un projet bien mené par les studios Pixar!