Vidéodrome par Horst_Tappert
Videodrome raconte l'histoire d'un responsable de programmation d'une chaine de télévision, à la recherche d'images dérangeantes, novatrices et extrêmes pour le public moderne.
Il découvre Videodrome, une émission émise sur une fréquence pirate, depuis un lieu inconnu, qui montre des scènes de violences physiques et sexuelles, allant parfois jusqu'au meurtre.
Pour lui commence un voyage semi-halluciné, ou se mêlent le vécu, les pulsions et le fantastique.
Comme souvent dans les films de Cronenberg, vidéodrome raconte l'histoire d'une transformation, à la fois physique et mentale, une déformation, un glissement vers l'anormal et l'horrible. (Ce thème de la transformation physique apparait également dans La Mouche, Chromosome, Le festin nu, le thème de la transformation mentale se retrouve dans History of Violence, Les promesses de l'ombre, Crash, Existenz, bref, c'est une obsession récurrente chez Cronenberg)
On y retrouve également une méfiance vis à vis de la technologie, et une certaine paranoïa vis à vis de la réalité, une distinction impossible entre le réel et l'imaginaire (Cf Existenz), induite par des manipulations mentales. (Notamment par la télévision dans le film)
Le film est relativement complexe et difficile d'accès, tout d'abord parce qu'à aucun moment du film il est possible de savoir quelles scènes sont réelles et quelles scènes sont fabulées. La charge de jauger de l'objectivité de chaque scène reste au public. Les personnages sont de plus extrèmement ambigus et difficiles à cerner. Le scénario, quant à lui, n'est pas linéaire, si bien que le film est à considérer comme un essai artistique et philosophique, plus qu'un récit classique doté d'un début, d'un développement et d'une conclusion.
Les lieux, acteurs, thèmes, prises de vues sont typiques de Cronenberg, difficile d'expliquer à quel point le tout est dérangeant. On retrouve la touche typique du réalisateur, si particulière.