Excroissance du corps, contaminations de la chair, colonisation de la vie psychique. Cronenberg définit les poreuses frontières de l’écran.
Annihilant les différences de nature entre le corps et l’objet, il met en scène des mutations qui sont le fait du sujet conscient des transformations de son corps. Un corps auquel le sujet ne peut résister, tant il est happé par la jouissance ( c'est comme une pulsion de mort à l’œuvre) C'est la représentation de l’angoisse suscitée par ces objets familiers qui deviennent vivants sous l’effet de l’affolement pulsionnel: dans le film , il s'agit d'excroissances dans le ventre où l'on insère une cassette vidéo. Cronenberg provoque une réflexion sur les images et le réel, la télévision sans limite et la médiatisation de la vie sociale qui brouillent les frontières entre le privé et le public, le dedans et le dehors.