M'étant récemment vu proposé de participer à l'avant-première de ce film je me suis dit que c'était l'occasion parfaite pour recroiser Sylvie. Le genre de féministe à bouffer ce genre de film au petit déj: foie d'amateurs de Cabernet, fèves au beurre et un excellent chianti.
Parole d'homme, à la sortie je ne sais même plus si je suis devenu un féministe engagé ou un machiste dégagé.
Dis toi que le film se fait passer pour un cliché du film auteurisant pendant les cinq premières minutes: caméra à l'épaule, étalonnage froid, pas de dialogues, des plans qui duuuuuurent...
Puis d'un coup tu changes d'environnement. Notre personnage principal Hana/Mark quitte ses montagnes reculées d'Albanie pour l'Italie et là le film prend un virage différent. Le film se réchauffe, les personnages obtiennent un traitement assez tendre et puis on se prend à suivre ces trois femmes qui cherchent le meilleur moyen de vivre à la fois libres et femmes et sans nous casser les couilles.
Pas de violons, (peu de musique d'ailleurs), pas de dialogues creux, le film est à deux doigts de glisser dans un cliché en particulier puis finalement y renonce.
Bispuri décortique le statut féminin au bistouri et avec délicatesse et ça marche pas trop mal.