Le film démarre plutôt bien et puis... paraît de plus en plus improbable au fil des minutes, tant ses intentions affichées ignorent la nuance. Il s'agit de rien de moins que de discréditer la justice du pays et pour ce faire, les scénaristes ont chaussé les gros sabots.
Le personnage du grand avocat parisien notamment ne tient pas debout. Niels Arestrup, acteur confirmé et qui ne manque pas de talent, a beau faire, il n'arrive pas à rendre crédible les différentes facettes de la célébrité du barreau parisien qu'il incarne.
Et puis... les péripéties sont téléphonées avec une lourdeur ! Certaines situations sonnent complètement faux. Dans les dix dernières minutes, on n'est pas loin du grotesque.
À côté de ça, il y a le remarquable Michel Bouquet (dans un rôle très secondaire), il y a Patrick Bruel (l'autre personnage principal du film) et une douzaine d'autres comédiens ou comédiennes qui, tous, jouent correctement ou à peu près. Il y a encore une magnifique et même somptueuse villa au bord de la Méditerranée. Et surtout, répétons-le, Niels Arestrup (à mi-chemin entre le Jean Gabin d'En cas de malheur et Dirk Bogarde de Mort à Venise) qui fait tout ce qu'il peut pour sauver l'insauvable.
Et puis la mer, un joli voilier, le ciel bleu, le soleil, le farniente de la Côte d'Azur...
On ne s'ennuie pas. Tout ça n'est pas désagréable à regarder (d'où ma note), sauf que le scénario, invraisemblable, et certaines scènes auxquelles personne ne peut croire tant elles frisent la sottise, flanquent tout par terre. Dommage.