Ville à vendre par Alligator
Un des derniers encore bons Mocky. Exubérance des personnages.
Passé le trouble dû aux transformations physiques outrancières de certains personnages, caractéristiques dans la plupart des films de Mocky, on peut apprivoiser le monde humoristique et satirique propre à ce cinéaste de la marge.
Sans être de ses meilleures productions, Ville à vendre s'en rapproche : le casting impressionnant (faut connaître pour l'apprécier), l'histoire rappelle les atmosphères nulle part ailleurs créées que chez Mocky, lugubres, statiques, empoisonnées, que l'on retrouve avec plus de bonheur dans La cité de l'indicible peur avec son noir&blanc brumeux et sa bête qui rode. Ici c'est le chômage, la bête, la précarité. Ici les couleurs certes estompées par les décors de ville désolée, de ville minière vide et les costumes volontairement assombris ne rendent pas tout à fait la pareille à cette photographie propre aux films de Mocky des années 50-60