Et mon âme dehors de cette ombre qui se tient flottante sur le plancher, sera emportée, à jamais
L'histoire d'un petit garçon a priori comme les autres mais dont la passion pour Vincent Price et Edgard Poe vampirise l'imaginaire. Un enfant solitaire et rêveur, étranger au monde réel. Le portrait même de Tim Burton.
La voix de Price fait des merveilles dans "Vincent", colportant une émotion et une poésie qui décuplent l'impact d'images de toute beauté. Car Vincent en à peine six minutes, s'avère être une perle absolue. Un instant bouleversant et unique. L'esthétique burtonienne est déjà omniprésente, l'animation est parfaite, la photographie est renversante mais surtout la poésie du texte transcende cette production Disney.
Quelques images touchent au sublime. Vincent se transformant en Vincent Price à la grande terreur de son chat (Ah! Le chat noir burtonien!), Vincent et son chien zombie au milieu du brouillard londonien, le portrait hanté de sa femme enterrée vivante, les escaliers de la "Tour du Destin", le cauchemar final et surtout cet ultime plan bouleversant qui transforme ce simple court métrage d'animation en véritable symbole de la future carrière de Burton.