Je ne me rappelais plus que Vimala Pons jouait dans le film et quand je l'ai vue apparaître à l'image, j'me suis dit que ce petit film de genre, qui jusqu'à cet instant était plutôt intriguant, prenait un virage qui allait lui être dommageable. En tout cas, pour moi.
Parce que si j'ai bien accroché à la première demi-heure qui exploite une idée bien trouvée, à savoir celle d'un mec qui se fait péter la gueule par tout le monde sans savoir pourquoi et qui va donc chercher à comprendre la logique derrière cette situation aussi rocambolesque que carrément flippante, j'ai commencé à décrocher dès que le même bonhomme, alors que sa vie est menacée, est plus préoccupé par se trouver une nouvelle compagne que résoudre sa situation précaire. Pour finir presque le film agacé dans son dernier tiers où tout part en sucette parce que malheureusement au lieu de continuer dans l'intime, d'exploiter le point de départ malin à l'origine de son film, Stéphan Castang choisit l'option baston générale à laquelle je n'ai pas accroché.
J'en suis triste parce qu'on est clairement en présence d'un film qui a tout pour me plaire, que j'ai envie d'aimer, qui représente une idée de cinoche qui se fait de plus en plus rare et que j'aime partager / défendre, alors quand en fin de séance, je soupire de tout mon soul et je n'ai qu'une envie, passer à autre chose, ça m'embête.
J'engage tout de même tout le monde à tenter le visionnage, ce genre de film est précieux, alors même si je n'ai pas accroché aux choix narratifs qui exploitent une très bonne idée, ce sera propre à chacun de partager mon avis ou au contraire se laisser embarquer jusqu'à la fin par ce drame romantique qui préfère abandonner son ton survivaliste au profit d'une amourette gentillette qui surfe sur les terres d'un Romero apocalyptique déraisonnable, mais néanmoins assumé : moi qui aime les scripts qui ne font pas dans le compromis, je salue l'effort de prendre une direction et y aller à fond, même si elle n'est pas à mon goût dans le cas présent.