Par Vincent Malausa

Période plutôt riche : l'autre immense film du dernier Festival de Cannes sort quelques semaines seulement après Les Herbes folles. Dès ses premiers plans, Vincere se pose comme la synthèse extatique et l'aboutissement monumental de tout ce que Marco Bellocchio, depuis son retour inespéré avec Le Prince de Hambourg à la fin des années 1990, a renouvelé en solitaire dans le cinéma italien dévasté de l'ère berlusconienne. Biopic halluciné autour de la figure du Duce, entrecroisant les destins tragiques d'une maudite (Ida Dalser, femme oubliée de Mussolini) et de son fils caché via une sorte d'histoire en creux du fascisme, Vincere dégage de sa forme opératique une énergie furieuse, démente et crépusculaire. Mais l'ampleur presque incontrôlée du film, rythmée par des séquences d'archives projetées à la vitesse d'un train lancé à plein régime, est contrebalancée en permanence par la tentation d'une hyper précision un peu malade, traçant une ligne claire dans les ténèbres du récit. (...)

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le 11 avr. 2014

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