Vu en avant première ce soir à Lons le Saunier où les sept salles du Mégarama diffusaient ce film, toutes les salles étaient complètes ! La réalisatrice et l'équipe sont passées dans toutes les salles avant que la soirée ne se termine par une dégustation... de Comté évidemment.
Louise Courvoisier réalise un long métrage habité qui sait parler des mondes de taiseux où les sentiments sont peu exprimés par l'oralité. Elle filme la ruralité comme personne et la bande de Totone sous sa caméra devient aussi attachante que le lait dans un chaudron de cuivre.
La relation frère-soeur est absolument magnifique, bouleversante de sincérité et de petites attentions.
De même la découverte de l'amour par Totone et Marie-Lise est mise en scène avec un réalisme, une simplicité mais aussi une pudeur rafraîchissante. C'est beau et ĺa limpidité de l'écriture de Louise Courvoisier rend ce film aussi réussi que plaisant.
Loin de tout ode passéiste, l'histoire dépeint la jeunesse d'aujourd'hui avec vigueur sans cacher la dureté de la vie mais en mettant l'accent sur de forts moments de solidarité et d'amitié .
La musique écrite spécialement pour ce film met en lumière les scènes avec une parfaite harmonie.
Ce n'est pas étonnant que ce film ait reçu un si bon accueil à Cannes, du vraiment très bon cinéma comme on aimerait en voir bien plus souvent. Pour un premier long métrage, chapeau bas Mme Courvoisier et merci.