La photo, parfois très belle et mystérieuse, mais souvent putassière, touristique et franchement lambda, et la beauté d’Emmanuelle Beart me semblent être les deux seuls arguments de ce film.


Assez faiblard donc, avec une réflexion sur le deuil parental aussi simpliste et clichée qu'assénée au gourdin, ainsi qu'une direction d'acteur des plus simples : "Tu fronces les sourcils et tu sembles perdre les pédales", Vinyan tente surtout un exercice aussi con que périlleux : l'appropriation culturelle.


Car en plus d'ériger en martyres ce couple de riches occidentaux qui recherchent leur fils disparu lors du tsunami et occultant (à trois ligne de dialogue près) l'horreur des conséquences locales , il tente de surfer sur la vague (le tsunami donc? Pardon...) de l'horreur asiatique. Sauf que, 11 ans après Ring, il se contente d'y piocher des idées, sans rien y comprendre.


Histoire d'ajouter encore à la frustration la direction artistique serait très bonne... si il s'agissait d'un mélange de Tomb Raider et Resident Evil, on a même par moment une sensation de level design, qui fait encore plus sortir du film.


Ce que j'en retient :
- La Thaïlande c'est magnifique.
- C'est un pays qui peut très bien faire de bon films d'horreur par lui même (https://www.senscritique.com/film/Shutter/489388)
- Si on demande à des gamins de tartiner Emmanuelle Béart de boue, ils s'appliquent bien plus sur sa poitrine que sur son dos.

ZayeBandini
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le 15 nov. 2020

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