Violation est une daube complètement à la ramasse, qui cherche à se donner un genre et veut se donner un côté pseudo subversif. Oui, certains plans voir même séquences sont bien réalisé, mais la plupart du temps, tout n'est que dans la démonstration, avec énormément de séquences métaphoriques (celles notamment avec les insectes ou les animaux). Sauf que le film ne l'est clairement pas, ce qui donne un côté parfois insert de ces séquences. Car le vrai problèmes, c'est qu'elles sont répétitives et qu'il y en a vraiment beaucoup trop, et celles-ci coupe d'un coup en plein milieu l'intrigue. Tout cela sans forcément avoir toujours un sens direct (mais continuant à préparer le spectateur), ou à son inverse, son complètement poussive et insistante sur ce qu'il se passe.
Et les séquences d'histoire concrète ? Le film met bien 1 heure avant de commencer, car entre les "je rabâche en filmant des insectes", le film se résume à du blabla à deux balles, dont les sujets tourne autour du zizi, des têtes de bites, et de Hitler (les personnages ont beau être adultes, j'ai clairement l'impression d'être face à de très jeunes adolescent). Beaucoup de blabla, très souvent, et pour pas grand-chose, on dirait presque de la télé-réalité à la campagne par moment, avec des disputes incessante, des gens qui ne se remettent pas en question, et sinon ils s'amusent en faisant strictement pas grand-chose (comme faire du blabla tiens). Avec toute cette parlotte, tout devrait être au moins clair dans ce qui se passe... Si seulement. Déjà, on passe les premières dizaines de minutes à se demander qui est qui, car le film conserve une ambiguïté croissante et volontaire. Jusque là, ça aurait pu être intéressant, sauf que cela desservira le viol qui suivra : la future victime et le futur violeur passant plus de temps ensemble qu'avec leurs compagnons respectifs (et quand je dis rester ensemble, c'est du genre allé voir un magnifique paysage, allé voir une cascade, alors que la victime et juste la sœur de sa copine, donc des liens d'union familiale un peu vague). Par ce fait, on se demande bien au début qui est qui, qui est avec qui, si au final ce ne serait pas son frère ou un ami.
Tans qu'à dire, même si les acteurs ne sont pas trop mauvais (rien de fulgurant mais ça fait largement le taff), la relation qu'ils entretiennent dans le film se résume souvent à des scènes de ménage (d'où l'aspect télé-réalité qui revient souvent).
Pour les séquences horreur, elles sont rare, pauvres, entrecoupés des séances de blabla et de plans sur une bite. Le problème (encore), c'est que nous nous trouvons dans un rape and revenge : le but étant de montrer une personne se faire violer, parfois même torturé et tué, et la victime ou des proches vont chercher à se venger (tout est dans le nom). Dans ce film, le viol n'est même pas montré, Rien. C'est la base du rape and revenge : montrer l'horreur du viol pour justifier la vengeance et les meurtres qui en suivront, là ce n'est pas le cas. Comment voulez-vous qu'on se prenne d'affection pour la victime si le viol est caché ? Comment peut-on en justifier les horreurs qu'elle fait par la suite ? Le film cherchant toujours a rester dans un flou malsain : à la fois être radical dans les propos du film, mais être très vague sur le côté visuel (en ne montrant que des bouts de peau pendant le viol et non le visage en détresse ; ou le fait de montrer le viol presque comme sensuel), et parfois inversement, les propos sont mitigé, tandis que le visuel est cru. Ce qui entre en désaccord complet, et ne nous aide pas à allé dans toujours dans le sens de la victime (ce qui ne nous met pas du côté du violeur non plus, on se retrouve le cul entre deux chaises sans vraiment savoir ou donner de la tête). Et pour le viol qui n'est pas montré, si cela aurait pu être justifier par de la pudeur, toucher un plus large public pour raison X, ce n'est décidemment pas le cas vu qu'il y a par la suite des plans excessifs sur la bite du violeur.
Pour ce qui est de la musique, c'est une horreur sans nom, le seul vrai côté "torture" du film. Elle viens en boucle, est très répétitive, pas très en accord avec le film, et rapidement insupportable.
Là ou les rape and revenge on l'habitude de n'être qu'une justification pour voir des viols et une vengeance violente, pas mal d'entre eux conservent néanmoins un sentiment contradictoire, d'inconfort (comme l'Ange de la vengeance par exemple), Violation est dans un manichéisme complet. Enfin, il essaye d'apporter du doute à travers son personnage principal comme dit précédemment, mais l'échec se remarque très vite, et le résultat est au final le même est se conclue sur un résultat fade qui aurait pu être mieux travaillé voir muri.
Aucun enjeu, aucune tension, juste une profonde déception pour un film prétentieux qui s'estime plus haut qu'il ne l'est vraiment.