Le cas de Violette Nozière à fait les gros titres de la presse de l'Entre-deux Guerres, à eu un retentissement national presque au même niveau que l'Affaire Dreyfus et il fallait bien le coup d'oeil et le cynisme de Claude Chabrol pour adapter cette histoire sordide. On voit le style du cinéaste dans ce film tant dans sa mise en scène que dans l'écriture, le scénario possède une narration non-linéaire typique des longs-métrages de Chabrol de l'époque (mais réussie cette fois). Puis il y a ce casting et l'interprétation générale qui en découle, Isabelle Huppert est excellente, Jean Carmet pas tout à fait dans un contre-emploi et Stéphane Audran fait du Audran. Mais l'élément le plus remarquable de ce film réside dans la reconstitution de l'époque, et du milieu des petits truands, des putains, des appartements minables et des bistrots parisiens des années 30.