Ce visionnage n’a fait que confirmer les soupçons que j’avais sur cette adaptation. A commencer par le casting.
Un julot Sitruc avec le charisme d’une moule, moche comme un pou, sans talent ni force d’expression, qui ne sait pas moduler sa voix. Ultra pistonné, lui ? Naaann, pas du tout du tout.
2e problème : la tête ronde de poupée - très maquillée - et les tenues trop stylées de la coquette Catherine (qui s’y) Frot-te (s’y pique) ne correspondent pas du tout au personnage du roman de Bazin, à savoir une mère de famille décrite comme une sinistre radine et bigote hypocrite ayant raté sa vocation de surveillante de prison (époque 1920). Or le look et la prestation de Frot là-dedans évoqueraient plutôt une élégante méchante digne d’une prod Disney contemporaine.
C’est d’ailleurs tout le film qui finit par baigner dans cette espèce de sirop visqueux-niaiseux, accompagné des gros sabots de la musique d’ambiance disney-sque, elle aussi. Un traitement spécialement infligé aux groupes scolaires de notre misérable époque, avec ses sorties hautement ‘pédagogiques’ et ‘culturelles’.
Dans son rôle de mari malheureux, Jacques Villeret fait inévitablement penser au personnage du Dîners de Cons qui lui a collé à la peau (sauf que là il collectionne les mouches, au lieu de maquettes en allumettes).
Par ailleurs, la scène des haricots (plus développée que dans le roman de Bazin), fait écho à la séance de prouts de La Soupe aux choux, avec J. Villeret aussi…ben faut bien relever le niveau hein, toujours tirer les masses vers le haut !
Bref, une daube scolaire à des années-lumière du très bon téléfilm de Pierre Cardinal, dont l’adaptation est bien plus fidèle à l’oeuvre originale, mais surtout plus forte et marquante, avec la grande Sapritch…magistrale et indétrônable.