Tsai Ming-liang joue sur ses acquis avec Visage et tombe dans cette facilité qui guette chaque cinéaste. Il met en scène un film sans histoire, un film prétexte à pouvoir laisser son imagination allée au gré de ses envies. Il ne met en avant que l'esthétique et même cet aspect de son œuvre ne convainc pas toujours. Les acteurs peinent à incarner leurs personnages lesquels peinent à faire avancer le récit. Il en résulte un film décousu, sauvé in extremis par quelques scènes et encore.


On souffre, on s’ennuie, on s'exaspère devant ce film tant attendu qui finalement déçoit. On ressort de la projection avec un goût amer qui reste un long moment dans la bouche. Pourtant, les moyens avaient été donné à l'auteur taïwanais pour qu'il puisse jouir d'une totale liberté, sans aucune contrainte. Si ce n'est que sa fiction se déroule en grande partie au Musée du Louvre. Voilà ce qui manque à Tsai Min-liang, des contraintes qui auraient sans doute permis à son œuvre d'être différente et d'offrir un autre visage que ce visage moribond parfois incompréhensible, dénué de sens et lassant...


Pour prolonger le démontage : http://made-in-asie.blogspot.fr/2009/11/tsai-ming-liang-visage-avis-critique.html

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le 23 janv. 2012

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