Visage par Nicolas Laurent
La première demi-heure du film est une succession de beaux, trop longs et étranges plans fixes sans liens apparents les uns avec les autres. Puis la caméra entre en mouvement quelques instants, à mesure que l'on croit commencer à comprendre ce qui se passe. Mais la caméra retrouve immédiatement son immobilité (sauf pendant les intermèdes musicaux avec Laëtitia Casta). Dans l'heure et demi qui suit, on ne parvient finalement pas à trouver un intérêt autre qu'esthétique aux situations qui s'enchaînent sans intrigue.
"Visage" présente un impressionnant casting d'acteurs français qui jouent plus ou moins leur propre rôle. Jean-Pierre Léaud est amusant dans son personnage un peu écervelé.
La scène entre Mathieu Amalric et Lee Kang-sheng est absolument superbe. Celle dans la chambre froide également. C'est la puissance du souffle, de la respiration, qui est au centre de la tension que dégagent ces deux scènes.
Malgré cela, force est de constater qu'on s'ennuie sévèrement à cause de la fixité des plans et de l'absence totale d'action. On a beau se consoler avec l'esthétique du film, ça n'est pas suffisant. La durée du film aurait pu être divisée par deux ou trois que personne ne se serait plaint. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de penser que la façon dont le film est réalisé a permis aux acteurs de travailler différemment de d'habitude et que l'expérience a été enrichissante pour eux.
Et pour finir un petit conseil : si vous invitez Laëtitia Casta à dîner chez vous, ne laissez surtout pas traîner le chatterton !
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