Film experimental au même titre que big bang love juvenile A, visitor Q est etrange et jusqu'au boutiste. Démarrant sur une scène d'inceste entre le père et la fille, le film s'annonce choc. Et tout passe à la moulinette miike, Scato, necro passage a tabac, bondage fetichisme et pourtant ce n'est pas si glauque que ça. Si le film est pris au second degré il y a de quoi beaucoup rire, car toutes ces scènes assez violentes sont abordées avec beauoup d'humour et d'ironie. Le rôle du père est formidable et totalement loufoque. Chez Takashi miike, la violence n'est jamais gratuite mais toujours banalisé. Elle est une partie intégrante des personnages du film et constitue leurs routine. C'est en cela que malgré les différentes scènes le film ne parait jamais vraiment malsain.
Au premier degré, on peut y voir une critique sociale du japon et de la famille japonaise qui, totalement disloquée, se retrouve enfin dans les extrêmes. Voir même une critique de la non limite des la TV japonaise, à travers l'idée de filmer en documentaire son fils qui se fait persécuter. L'événement déclencheur étant ce mystérieux visiteurs qui est, tours à tours, observateurs et acteurs dans les différentes scènes de la vie de famille. Finalement, la scène finale qui est une métaphore de la renaissance (personnelle et collective) laisse place à un moment de poésie et de délicatesse bien amené.
Malgré une qualité de l'image assez crâde, (il a été tourné en 5 jours), ce film a bien plus de choses à dire qu'il n'y parait. Il reste tout de même un petit bijou du cinéma japonais et très intéressant pour toute personne s'intéressant au cinéma de Miike.